Qualifiant le dossier de «vide » et ne permettant pas le res‐ pect du principe du contradictoire dans une affaire pénale, les conseils du député Farba Ngom dont la question de la levée de l’immunité parlementaire a été soulevée, ont fait face à la presse hier.
Levée d’immunité d’un député », ont‐ils annoncé, ajoutant que les parlements de la Cedeao tout comme de la Francophonie seront, également, saisis de ces violations. Ce n’est pas tout. Estimant que la justice ne peut et ne doit accepter d’être une institution de règlement de compte, ils demandent à l’As‐ semblée nationale de «rejeter » la demande de levée d’immunité parlementaire de Farba Ngom formulée par le Garde des Sceaux. Car disent‐ils, les avocats de Farba Ngom poursuivent le combat contre la levée de l’immunité parlementaire de leur client au niveau international.
En effet, en dépit de la saisine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des accusations graves portées contre le dé‐ puté de la coalition Taku‐Walu, la Commission ad hoc a adopté presque à l’unanimité (retrait de Aissata Tall Sall et Djimo Soumaré), la décision de recom‐ mander à la séance plénière de lever l’immunité parlementaire dudit député pour permettre, à la justice de poser les actes à même de conduire les procédures et appliquer les disposi‐ tions de la loi pour aboutir à la manifestation de la vérité dans un dossier présumé de «blanchiment de capitaux, transactions foncières douteuses », les conseils du parlementaire continuent de ruer dans les brancards.
Dans une opération «rétablissement » de la vérité, ils ont tenu un point de presse hier pour apporter des précisions et répliquer au camp du pouvoir. A les en croire, la procédure envisagée à l’encontre de Farba Ngom est biaisée dans la mesure où elle ne permet pas au mis en cause de disposer «d’information préalable, contradictoire et vérifiée sur les allégations du parquet. Il faut, tout de même admettre que dans un Etat de droit et de démocratie, une telle démarche est simplement inacceptable et est contraire à la loyauté qui préside la procédure pénale », a fustigé l’ancien ministre des Forces armées, Oumar Youm par ailleurs, ancien président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) sous le régime de Macky Sall. Suffisant pour eux, d’aller au‐delà mers et frontières pour saisir les instances internationales.
« Dans tous les cas, la coalition Takku Walu Sénégal et son groupe parlementaire, entendent saisir, sans délai, l’Union interparlementaires, l’organisation mondiale des parlements nationaux, à travers son Comité des droits de l’homme pour dénoncer les graves violations des droits du député Farba Ngom notamment l’absence manifeste d’une procédure contradictoire, juste et équitable conforme aux principes de loyauté et d’équité devant gou‐ verner toute procédure de s’agit d’un «acharnement procédural accompagné d’une tentative d’asphyxie financière, foncière et fiscale et surtout d’étranglement fiscal en raison d’enquêtes fiscales engagées cumulativement aux pour‐ suites pénales. Une Assemblée de rupture c’est d’abord une
Assemblée qui se fait respecter et qui fait respecter les droits de ses membres. Aucun fait sérieux n’a été articulé à l’appui de la demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom », ont‐ils pesté.