ABASS FALL AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’OIT : « Les migrations de main d’œuvre sont une réalité complexe qui touche tous les pays»

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions a pris part au 353ème session du conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (Oit).

Lors de la 353ème session du conseil d’administra‐ tion de l’Organisation internationale du travail (Oit), le ministre Abass Fall a porté la voix de l’Afrique sur la question relative au « programme et ac‐ tion de l’Oit pour des migrations équitables ». «Le Groupe africain se félicite de l’inscription à l’ordre du jour du conseil de la brulante question des migrations internationales et plus particulièrement des migrations de main d’œuvre. L’Afrique du fait de la jeunesse de sa population, de la pauvreté, du chômage et du déficit de travail décent, entre autres défis, est fortement intéressée et concernée par cette problématique de migrations de main d’œuvre. Ce document riche en informations va, certainement, nous permettre de bien entamer nos discussions sur l’action menée par le bureau en matière de migrations de main d’œuvre, d’une part et sur les propositions concernant le renforce‐ ment de cette action d’autre

part », a indiqué le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Selon Abass Fall, « les migrations de main d’œuvre avec l’augmentation du nombre des travailleurs migrants internationaux actifs sur le marché du travail, occupent, aujourd’hui, une place centrale dans les cadres de gouvernance des migrations ». Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions de poursuivre : «Il est vrai que les migrations de main d’œuvre sont une réalité complexe qui touche tous les pays et présentent des avantages qui profitent non seulement aux travailleurs migrants mais aussi aux pays d’origine et de destination.

Toutefois, force est de reconnaitre qu’elles engendrent plusieurs menaces notamment des discours stigmatisant, des préjugés défavorables de l’opinion publique des pays de destination ainsi que des pénuries de compétences dans des secteurs vitaux, de l’exploitation et de la traite ou de tensions sociales et familiales dans les pays d’origine. En outre, le Groupe africain, fait remarquer que les filières de migrations vont de plus en plus se développer à cause de la pauvreté des zones de départ, des inégalités sociales, des changements climatiques, de la violence et des conflits dans le monde ».

A travers le ministre Abass Fall, le Groupe africain a salué l’Oit qui a, très tôt, eu la claire vision de la situation, en estimant que les migrations de main d’œuvre devraient être encadrées de sorte qu’elles profitent autant aux travailleurs qu’aux pays d’origine et de destination, en somme, d’agir pour des migra‐ tions équitables. En effet, «l’Oit, forte de son mandat, a pris à bras le corps la question afin d’y apporter une réponse. C’est ainsi que dans sa stratégie, l’Oit a mis l’accent sur l’élaboration de cadres pour une gouver‐ nance équitable des migrations de main d’œuvre et sur la protection des travailleurs tout au long du cycle migratoire. Le Groupe africain apprécie, positivement, les orientations proposées pour l’avenir en réponse aux migrations de main d’œuvre », s’est félicité le ministre Abass Fall non sans poursuivre :

«Les trois axes stratégiques identifiés à savoir la pérennisation des institutions des migrations de main d’œuvre, le resserrement des liens entre les migrations et le bon fonctionnement des marchés du travail ainsi que le renforcement des droits, de la protection et de l’accès à la justice des travailleurs migrants, sont bien articulés pour une action future. Le Groupe africain considère, éga‐ lement, que les mesures envisagées pour renforcer le programme pour des migrations équitables au regard des tendances actuelles est une approche qui devrait être consolidée par le conseil d’ad‐ ministration d’autant plus que l’Oit envisage de mettre à profit son pouvoir fédérateur par l’intermédiaire de la Coalition mondiale pour la justice sociale afin de créer un forum tripartite régulier de haut niveau sur les migrations et le monde du travail. Tout en félicitant le bureau pour les moyens déployés dans le sens de renforcer les partenariats, le Groupe africain soutient le point pour décision proposé par le Bureau et figurant au paragraphe 57 du document ».