Libération révèle que la Division des investigations criminelles (Dic) a «libéré» Assane Farad, séquestré dans un appartement aux Almadies dans le cadre d’une rocambolesque affaire.
Selon nos informations, le commerçant El Hadji Ab‐ doulaye Diop dit Willy (50 ans) et l’opérateur économique Papa Aly Diop alias «Péli» (47 ans) ont été arrêtés par la Division des investigations criminelles (Dic) puis déférés hier au parquet dans le cadre d’une rocambolesque. L’affaire débute lorsque les policiers ont appris de sources concordantes que les deux mis en cause ont enlevé et séquestré Assane Farad en plus de réclamer une rançon de 10 millions de Fcfa pour sa libéra‐ tion. Rapidement, les policiers ont localisé le lieu où était détenu Assane Farad avant de neutraliser le duo.
Face aux enquêteurs, El Hadji Abdoulaye Diop s’est livré à de graves déclarations.
En effet, il a expliqué qu’il y a de cela quelques mois, Assane Farad était placé sous mandat de dépôt pour trafic de drogue. C’est dans ces circonstances que saisi par Farad, depuis la prison, il l’a mis en rapport avec Papa Aly Diop. Ce dernier a ainsi pro‐ mis de le faire libérer grâce à ses relations, moyennant le paie‐ ment de 10.000.000 Fcfa. L’accord acté, Assane Farad a effectivement bénéficié d’une li‐ berté provisoires quelques temps après.
Cependant, il n’a jamais payé le montant convenu. Pour le contraindre à payer à la caisse, le duo lui a mis la main dessus avant de le séquestrer dans un appartement aux Almadies dans la nuit du 2 au 3 septembre 2024, de 2 heures à 20 heures. Afin d’être libéré, Assane Farad a, sous la menace, appelé son frère qui se trouve en Guinée‐Bissau pour venir à son secours. Par le système «hawala», ce dernier a déposé la rançon de 10 millions de Fcfa, récupérable dans une boutique de Sandaga, auprès d’un commer‐ çant en Guinée. Mais avant que les mis en cause ne récupèrent la somme, la Dic est intervenue. Le commerçant de Sandaga, qui avait les 10 millions de Fcfa, de‐ vait les déposer à la Dic après avoir été identifié et contacté par les enquêteurs.
CMG
