Avec la première phase de la centrale West african energy (Wae) démarrée, jeudi dernier,
le Sénégal entame une nouvelle ère dans la production de l’électricité. Promoteur de ce
projet révolutionnaire, Samuel Sarr se dit satisfait.
Un projet gigantesque dans sa phase décisive. Un grand bond en avant faisant entrer le secteur de l’électricité dans une nouvelle phase au Sénégal. Après trois ans et demie de construction (un record africain), 17 heures de travail par jour, des équipes qui se relayaient, des ingénieurs rompus à la tâche et surmotivés, le cycle simple (90 kV) de la centrale de West african energy (Wae) du Cap des Biches à Dakar est mis en service jeudi dernier. En attendant le cycle combiné (terminal) prévu en février 2025 (225 kV), les popu‐ lations peuvent pousser un ouf de soulagement. A preuve, cette centrale électrique qui prévoit 3000 Mw à terme, a l’ambition de garantir un accès large et fiable à une énergie de qualité et à moindre coût soit 40% de réduction du coût de l’électricité dans le respect des principes d’accessibilité sociale et environnementale en participant au renforcement de la résilience du réseau interconnecté par une grande flexibilité des équipements installés et la participation au mix énergétique avec l’utilisation de gaz naturel comme source d’énergie primaire. Composée de deux turbines à gaz et deux chaudières de récupération couplées à une turbine à vapeur, un poste de production d’eau déminéralisée, une station de conditionnement de gaz et une station de décharge‐ ment et du Naphta, cette centrale entièrement construite par des ingénieurs sénégalais, va représenter 25% de la puissance de l’énergie installée au Sénégal et participera à la stratégie «Gas to Power» du gou‐ vernement. Avec une technologie à haut rendement, cette centrale électrique est la plus performante du pays permettant ainsi, la consommation spécifique de combustible et les émissions de gaz à effets de serre.
Devant le bijou qui fait rêver, le promoteur accompagné de ses collaborateurs et des ingénieurs qui ont participé à la réalisation de ce projet, s’est dit satisfait du travail accompli en dépit des innombrables péripéties durant des années. «Certes il n’est ni facile ni aisé de monter un financement de 283 milliards mais quand on est au cycle simple, quand vous arrivez à ce stade‐là, vous pouvez dire alhamdoulilah. On a vécu beau‐ coup de péripéties mais mes collaborateurs ont travaillé nuit et jour pour arriver à ce résultat en si peu de temps. Et je peux vous assurer que les hommes et les femmes sur ce projet, ont vraiment travaillé pour réussir ce qui est fait actuellement en trois ans au lieu de 6 ans mini‐ mum», a confié Samuel Sarr, sa‐ luant les actionnaires Harona
Dia, Moustapha Tall, Abdouaye Dia et Khadim Ba. «Avec la réalisation de ce pro‐ jet, cela va faire tache d’huile parce que c’est la première fois en Afrique et j’ose le dire, que des nationaux ont monté un projet électrique de A jusqu’à Z. C’est dans l’expertise sénégalaise qu’on a pu, dans une synergie à la fois technique et financière monter ce projet qui est très important pour la population du Sénégal mais aussi pour le gouvernement parce que cela va permettre une réduction de coût de production Senelec mais aussi pour les entreprises et les populations», a affirmé Samuel Sarr. Selon lui, un projet d’une ampleur pareille conçue par des africains pour des africains, n’existe nulle part ailleurs dans le continent noir.
«Au Nigérian, ce sont des étrangers qui ont conçu et construite la plus grande cen‐ trale électrique du pays. Avec Wae, ce n’est pas le cas au Sé‐ négal», a‐t‐il versé dans la com‐ paraison comme pour dire, c’est une grande prouesse que le Sénégal vient de réaliser dans le secteur de l’électricité. «Je remercie les autorités qui étaient là, le Président Macky Sall qui nous a fait confiance et les autorités actuelles qui nous font aussi confiance pour la réalisation de ce projet si important pour le Sénégal», a conclu Samuel Sarr.