L’ACTIONNAIRE ABDOULAYE SYLLA CONTRE LES DIRIGEANTS DE EMEDIA : Le dossier transmis à la Su pour enquête

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A la suite de la plainte d’Easy holding Sa, le dossier a été «L’homme d’affaires Abdoulaye Sylla Ecotra et ses nouveau maîtres veulent liquider le groupe Emedia. «Abus de confiance », dîtes‐ vous ? Archi‐faux !!! Adepte du porter votre projet ne passera pas ». C’est ainsi que Mamoudou Ibra Kane a réagi à la plainte annoncée d’Abdoulaye Sylla à travers sa société Easy holding Sa. Joint au téléphone par Libération, Alassane Samba Diop indique pour sa part : « Qu’il donne les preuves que nous avons commis des abus de biens sociaux ». Selon nos informations, l’affaire a pris une nouvelle tournure puisque la plainte d’Abdoulaye Sylla, déposée au parquet, a été transmis à la Sûreté urbaine (Su) de Dakar. Dans la plainte en question, Easy holding Sa soutient :

«La société Emedia a été créée avec un capital de souscrit respectivement à hauteur de 200.000.000 Francs Cfa. Les personnes susvisées qui ont eu à diriger la société n’ont jamais voulu convoquer les assemblées générales en vue de l’approbation des comptes de la société alors que d’un point de vue légal, une telle assemblée devant permettre aux associés de prendre compte des documents sociaux et de les approuver n’a ja‐ mais été convoquée et le commissaire aux comptes qui est un organe légal chargé de veiller au respect de la réglementation et d’exercer un droit d’alerte ne s’est jamais acquitté de cette obligation, certainement du fait de sa proximité avec les dirigeants puisqu’il semble acquis qu’il assure la tenue des comptes et leur contrôle ».
Elle ajoute : «Les associés, pour permettre à la société de faire face à ses besoins de fonctionnement, ont mis à sa disposition des fonds par le biais de conventions de comptes courant, c’est ainsi que les montant suivant ont été injectés : Easy holding Sasu 1 353 000 000 Fcfa ; El Hadji Demba Ka 746 984 449 Fcfa ; Label Sénégal (Tahi‐ rou Sarr) 270 000 000 Fcfa. Toutefois dans une gestion
totalement opaque, les associés ci‐dessus ont eu la surprise de constater que la société avait accusé une perte d’exploitation cumulée de 4 milliards et continuait de fonctionner en dehors de toutes les règles en matière de société comme il le sera précisé par la suite, mais surtout les deux directeurs successifs par des opérations nébuleuses et en dehors de toute convention, ont constitués, certainement avec des fonds de la société et des prétendus versements dont la réalité reste à prouver, un compte courant de plus de 855.536.917 Fcfa au profit de Emédia rédacteurs, actionnaire de la société dont ils sont propriétaires avec le sieurs Boubacar Diallo et Mamadou Ndiaye ».


D’après toujours la plainte, «cette manœuvre qui consiste à se rendre créancier de la société dont ils sont responsables de la gestion a eu pour seul but de leur permettre de se constituer un actif fictif sur la société certainement par le biais de faux versements et de détournement des produits devant revenir à la société à leur profit, ce qu’une revue exhaustive des injections de fonds en question, de leur origine et de la nature des prestations dont elles sont la contrepartie, permettra aisément d’établir. C’est pour toutes ces raisons que nous vous saisissons de la présente plainte pour les délits, de faux en écritures privés de com‐ merce et de banque, d’escro‐ querie au préjudice des actionnaires et d’abus de biens sociaux. En ne veillant pas à la mise en œuvre des procédures d’alerte et en mettant la société dans une situation quasi irrémédiablement compromise malgré la connaissance de la perte de plus de la moitié des fonds propres entrainant pour eux l’obligation de convoquer l’assemblée générale en vue de se prononcer sur la poursuite de l’activité ou la dissolution de la société, ils ont mis en péril tous les fonds mis par les autres actionnaires et le plaignant définitivement en péril ».
La plainte n’épargne pas le cabinet Garego Pour le plaignant, «cette situation n’a été possible qu’avec la complicité et la défaillance du commissaire aux comptes le cabinet Garego qui de par sa mission, avait une obligation légale de faire un rapport aux actionnaires sur une telle situation et de provoquer en tant que de besoin, ainsi que la loi lui en fait obligation et lui en donne les prérogatives, l’assemblée générale de la société ». La plainte d’ajouter : «Cette complicité et cette défaillance est d’autant plus établie que depuis 2021, le cabinet n’a jamais procédé à la revue des comptes de la société, ni établit les rapports annuels du commissaire aux comptes, rendant de fait im‐ possible toute tenue d’une assemblée d’approbation des
comptes de la société. Le plaignant malgré les demandes réitérés et actés dans les rares
conseils d’administration qui se sont tenus, n’ont jamais pu recevoir les informations financières et comptables de la société leur permettant de valider les états financiers mis à leurs dispositions. C’est la raison pour laquelle, nous vous saisissons de la présente plainte pour les délits d’abus de biens sociaux et complicité ( art 891 et 899 Auscgie), de poursuite de l’exploitation malgré la perte de plus de la moitié du capital social ( art 901 Auscgie) et des infractions prévues par l’article 111 de l’acte uniforme sur le droit comptable pour ne pas avoir dressé l’inventaire et établi les états financiers annuels et enfin et de banqueroute pour ne pas avoir tenu la comptabilité et ne pas avoir déclaré l’état de cessation de paiement de la société dans le délai de trois mois mais plutôt avoir choisi par la non présentation des comptes à l’approbation de l’assemblée générale des associés, dissimulé la situation de la société pour aboutir à une perte cumulée de près de 4.000.000.000 Fcfa dont environ 2.000.000.000 Fcfa au pré‐ judice du requérant dont le compte courant est définitivement compromis ».
CMG