Plus d’une trentaine de prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor sont en diète depuis hier. Ils disent protes‐ ter contre la durée excessive de leurs détentions et leurs conditions de vie carcérale. «Pour l’instant, il n y a pas d’évacuation sanitaire», renseignent nos sources. «Nous ne pouvons plus supporter cette situation et ces conditions difficiles et inhumaines que nous vivons dans nos geôles.
Nos détentions sont longues, nous ne sommes pas jugés. Nous avons décidé de boycotter tous les repas qui nous ont servi jusqu’à la satis‐ faction totale de nos com‐ plaintes», explique la mort dans l’âme, sous le couvert de l’anonymat, un pensionnaire de la prison Ziguinchor. Cette grogne de détenus n’est pas une première dans cette Mai‐ son d’arrêt et de correction où des prisonniers s’étaient déjà illustrés, il y a quelques mois, par un mouvement similaire. Cette grève de la faim de détenus intervient à 48 heures du procès en appel de l’affaire Boffa‐Bayotte.