SOCIÉTÉ D’EXPLOITATION DU MARCHÉ D’INTÉRÊT NATIONAL ET DE LA GARE DES GROS PORTEURS : Ce que dit la plainte déposée au parquet

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C’est sur instruction du conseil d’administration que Fatoumata Niang‐ qui attend de passer le témoin à son successeur récemment nommé en conseil des ministres‐ a porté plainte le 4 juillet dernier.

Le 4 juillet dernier, Fatou‐ mata Niang, directrice gé‐ nérale de la Société d’exploitation du marché d’in‐ térêt national et de la gare des gros porteurs (Semig) a saisi le parquet d’une plainte contre Mouhamadou Abdoulaye Mbaye, ancien directeur général de Semig, et Abdou Rah‐ man Lèye, ancien directeur administratif et financier de la Semig, pour détournement de deniers public, abus de confiance ; faux et usage de faux et fraude. Dans la plainte, Me Souley‐ mane Soumaré indique : «(…) En effet, la dame Fatoumata Niang est la directrice générale la société Semig Sa qui s’active dans la mise à disposition d’es‐ paces de services au niveau du marché d’intérêt national «Ma‐ madou Lamine Niang» et de la gare des gros porteurs, selon des taux fixes fixés à l’avance. A cet effet, dans le cadre de la gestion de ladite société, l’ancien directeur général, Monsieur Mouhamadou Abdoulaye Mbaye et l’ancien directeur ad‐ ministratif et financier Monsieur Abdou Rahman Lèye, ont commis des faits graves de détournement de fonds et de malversations financières qui ont été décelés par les rap‐ ports d’audit de juin 2024, réa‐ lisés par le cabinet Akm Audit & Conseil et le commissaire aux comptes de la Semig Sa ». D’après l’avocat, «ces dits rap‐ ports ont révélé plusieurs irré‐ gularités et des actes de fraudes, d’abus de confiance et de détournements de de‐ niers publics commis par les sieurs Mouhamadou Abdoulaye Mbaye et Abdou Rahman Lèye qui avaient la gestion de la société Semig Sa avant le changement de la tête de la di‐ rection ».

Dans la gestion comptable et financière, l’avocat révèle : «Il a été relevé une absence de tenue de comptabilité jusqu’en février 2023, ainsi qu’une non‐exhaustivité des enregistrements comptables pour la période de décembre 2021 à décembre 2022, avec des montants cumulés de plus de 441 millions de Fcfa non comptabilisés. Egalement il a été noté une utilisation d’un lo‐ giciel comptable piraté, com‐ promettant la fiabilité et la sécurité des données ». Mieux ou pire, écrit l’avocat de la Semig, «les audits ont fait ressortir une absence de mise en concurrence pour certains marchés et une absence de documents justifiant des achats pour un montant de 278 millions de Fcfa, ainsi qu’un non‐respect des obligations fiscales et sociales, de même que des renégociations de contrats de location sans avenants officiels ».

Que dire de la gestion des ressources humaines ? «Il a été constaté une signature frauduleuse de contrats de travail par l’ancien directeur administratif et financier ainsi qu’une attribution de contrats de service à  des proches des anciens dirigeants, notamment à l’épouse de l’ancien directeur général et à une entité appartenant à l’ancien directeur administratif et financier », écrit l’avocat non sans poursuivre : «Les audits ont décelé aussi une non‐disponibilité des états financiers intermédiaires au 30 septembre 2023; un défaut d’élabora‐ tion des budgets annuels et de planification financière, ainsi qu’une inexistence d’un ma‐ nuel de procédures adminis‐ tratives, comptables et financières. Ce qui témoigne d’une volonté manifeste de dissimuler cer‐ taines opérations ».
CMG