Migrants secourus

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Le navire humanitaire de SOS Méditerranée a secouru 64 personnes en détresse
en mer, samedi. Parmi elles, se trouvaient 12 mineurs non accompagnés. L’Ocean Viking doit maintenant rejoindre le port ita‐ lien de Marina di Carrara à plus de 1 000 km de route. L’Ocean Viking, le navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 64 personnes, dont «12 mineurs non accompagnés», samedi 8 juin, lors de deux opérations de sauvetage au large de la Libye, a annoncé l’ONG. «Les pays d’ori‐ gine principaux des rescapés sont le Ban‐ gladesh, l’Érythrée, le Pakistan et l’Éthiopie», a précisé SOS Méditerranée. Les autorités italiennes ont désigné le port de Marina di Carrara (nord‐ouest de l’Ita‐ lie), «à plus de 1 000 kilomètres», comme «lieu sûr pour débarquer» les rescapés, a ajouté SOS Méditerranée. L’ONG précise qu’un «corps flottant en mer a été repéré et récupéré» au cours de ces deux opérations de sauvetages.


Migrants (bis)

Le 28 mai, les sauveteurs de l’ONG allemande SOS Humanity avait déjà retrouvé le corps sans vie d’un bébé de six mois dans un canot de migrants à la dérive en Méditerranée. Le port de Marina di Carrara, à plus de 1 000 km de la SAR zone, a été attribué au navire. «En attribuant des ports éloignés, les autorités italiennes vi‐ dent la Méditerranée centrale de capaci‐ tés opérationnelles de sauvetage vitales sur la route migratoire la plus meurtrière au monde, permettant ainsi à cette crise humanitaire de se poursuivre.» Depuis des mois, les humanitaires s’insurgent contre l’attribution de ports de plus en plus éloignés de la zone de recherche et de sauve‐ tage. Selon SOS Humanity, les navires de sauvetage en Méditerranée ont perdu l’an dernier 374 jours ‐ soit plus d’un an ‐ à effectuer de longs trajets pour rejoindre les lieux de débarquement italiens, au lieu de rester en mer pour porter assistance aux canots en détresse. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni tend à compliquer le travail des ONG qui opèrent en mer Méditerranée. Depuis le 6 mai 2024, l’Autorité italienne de l’aviation civile (ENAC) a annoncé que les avions utilisés par des associations pour repérer les bateaux de migrants en difficulté (comme le Sea‐Bird, le Colibri…) ne pourraient plus décoller des aéroports de Sicile, Pantelleria et Lampedusa, des îles proches des routes empruntées par les exilés.


Migrants (bis)

Au total depuis 2016, SOS Méditerranée a secouru plus de 40 000 personnes en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde. L’année dernière, 3 155 migrants sont décédés ou ont été portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migra‐ tions (OIM). Depuis janvier, 923 migrants sont décédés ou portés disparus. La rédaction tient à rappeler que les navires hu‐ manitaires sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une ga‐ rantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerra‐