Une délégation gouvernementale était hier à Kédougou pour s’enquérir de la situation de
la Falémé. Le directeur général d’Ibp demande la mise en place d’un programme d’urgence
de restauration de la Falémé avec un volet économique qui permettrait d’identifier les op‐
portunités de la zone notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche.
L a Falémé est aujourd’hui menacée avec surtout une pollution très dangereuse. Les entreprises extrac‐ tives minières font la loi dans cette partie du Sénégal. Hier, une délégation du gouvernement était sur les lieux. «Cela fait près de 2 ans que nous aler‐ tons sur la question de la Fa‐ lémé ; que les autorités fassent une descente en masse comme cela est vraiment rassurant parce que pendant un moment, on avait l’impression que personne ne nous entendez. Il ne faut certainement pas
que cela fasse un buzz et qu’on s’en arrête là. Il est important de regarder les différentes facettes de ce crime environne‐ mental. C’est une destruction de l’environnement, c’est une destruction du tissu économique ; c’est une destruction des sources de revenu des pêcheurs, des éleveurs, des agri‐ culteurs ; c’est simplement unecatastrophe, il faut mettre fin à cela. En plus d’y mettre fin il faut vraiment sanctionner. On attend des mesures concrètes de la part du gouvernement », a lancé Maleine Amadou Niang, directeur général d’IBP‐ Sénégal.
« Le gouvernement a appelé à la rupture et cette rupture doit se matérialiser par la fin des souffrances de ces communautés qui déjà physiquement éloignées et économiquement défavorisées sont en train de subir les conséquences terribles et l’irrespon‐ sabilité de certains groupes ; ensuite, je pense qu’il faut des mesures rapides et courageuses. Il faut mettre fin à ce système qui protège les intérêts d’un petit groupe et cela se manifeste également par la mise en place d’un programme d’urgence de restauration de la Falémé avec un volet économique qui permettrait d’identifier les opportunités de la zone notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche. Il faut encadrer et surveiller l’activité minière, préserver et restaurer l’environnement », a‐t‐il poursuivi.
«Nous encourageons et félicitons le comité de veille de la Falémé qui a le courage et le leadership de porter ce combat même s’il ne sont pas tout temps entendus. Nous en appelons aux responsabilités du gouvernement du Sénégal, de la Guinée et du Mali parce que ce n’est pas seulement une question sénégalaise mais c’est une question qui concerne ces 3 pays. Je pense qu’il faut défi‐ nitivement mettre un terme à ce scandale écologique, envi‐ ronnemental et économique »,
a‐t‐il fait savoir.