Au deuxième jour des grandes manœuvres de l’armée chinoise autour de Taïwan, des navires de guerre et des avions de chasse chinois encerclaient toujours vendredi 24 mai, ce qui est considéré comme une province rebelle par Pékin. Ces grandes manœuvres ont également lieu sur le plan de la propagande : la Chine présente ces exercices comme « un test de capacité à prendre le pouvoir » sur l’île.
En toute sobriété, la vidéo s’intitule : « Détruire ! Frapper ! Casser ! », avec des points d’exclamations après chaque caractère. Produite par le commandement du théâtre de l’Est de l’Armée populaire de libération chinoise, on y voit un déluge de missiles s’abattre sur Taïwan, avec pour finir, ces vers en caractères rouge sang : « Défenseur au sang chaud de la patrie. Dégainer la longue épée contre le vent. »
Affiches, vidéoclips, convocations d’experts, la fanfare des médias officiels reprend en boucle les messages affichés au plus niveau de l’État, criminalisant la nouvelle administration à Taipei et ses représentants qualifiés de « partisans de l’indépendance » et donc de « dangereux séparatistes ».
« Épée tranchante commune »
Les cartes militaires de ces grandes manœuvres d’encerclement, baptisée « Épée tranchante commune 2024A », rappellent des opérations du même type et portant le même nom, à l’été 2022 après le passage de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants américains à Taipei, ou encore au printemps 2023.