Deuxième jour éprouvant au procès de trois hauts responsables du régime de Bachar al-Assad, jugés par défaut devant la cour d’assises de Paris. Le témoignage d’un rescapé et des photos d’hommes suppliciés ont marqué l’audience.
Les photos, en couleur, montrent des corps squelettiques marqués de traces de coups, de plaies sanglantes et de brûlures. Des visages tuméfiés, ravinés de traînées noires, aux bouches tordues par la souffrance. Des dépouilles dénudées d’hommes plutôt jeunes, laissées à même la terre, mêlées à d’autres cadavres. Collés sur les fronts et écrits sur les torses au feutre noir, des numéros d’identification étiquettent ces civils suppliciés, morts sous la torture dans les geôles syriennes. Mercredi, au deuxième jour du procès de trois hauts responsables du régime de Bachar al-Assad, jugés par défaut devant la cour d’assises de Paris, l’horreur des crimes commis en Syrie après la révolution de 2011 s’incarne dans ces effrayants clichés.