Depuis la mi-avril, des discussions ont été organisées dans les communes, puis dans les régions et consulats du Mali. Voulu par les autorités de transition, ce dialogue a pour but de ramener la paix dans le pays, alors que l’accord conclu en 2015 avec les groupes armés du Nord est officiellement rompu. Mais d’autres sujets se sont également invités dans les débats, à commencer par la prolongation de la transition.
Environ 3000 participants doivent prendre part à la phase nationale du dialogue inter-Maliens, selon son comité de pilotage. Le président de transition, le colonel Assimi Goïta, est attendu pour présider la cérémonie d’ouverture. L’ultime phase qui s’ouvre ce lundi à Bamako pour cinq jours devra aboutir à des recommandations finales. Jusqu’à vendredi, des participants venus de tout le pays, ainsi que des réfugiés installés dans des pays voisins, finaliseront leurs attentes et propositions.
Présenté par le président de Transition comme une forme d’« appropriation nationale du processus de paix » par opposition au défunt accord de 2015 signé avec les groupes armés du Nord sous l’égide d’une médiation internationale conduite par l’Algérie, ce dialogue doit « contribuer à la restauration de la paix ».
Cet objectif suscite évidemment beaucoup d’attentes et d’espoirs, mais qui semble difficilement accessible du fait du format même des travaux : les groupes rebelles du Nord qui avaient signé l’accord de paix 2015 sont exclus des échanges, au même titre que les jihadistes du Jnim, lié à al-Qaïda, ou de l’État islamique au Sahel. Les partis politiques maliens, dont les activités ont été suspendues le mois dernier, ont quant à eux décidé, dans leur quasi-totalité, de boycotter le dialogue.