Quinze candidats à la présidentielle au Sénégal ont accusé mardi le chef de l’État Macky Sall de « mauvaise volonté ». Ils ont annoncé des actions pour obtenir que soit fixée rapidement la date de l’élection présidentielle, repoussée à une date encore indéterminée.
La crise politique au Sénégal se poursuit, alors qu’une nouvelle date pour l’élection présidentielle reste encore à déterminer. Quinze opposants du président Macky Sall l’ont accusé mardi 20 février de traîner les pieds pour reporter le scrutin.
« Une lenteur inexplicable est constatée. Rien n’a été entrepris » malgré les développements de la semaine passée, ont dit les 15 candidats dans un communiqué commun.
Parmi les 15 signataires, figurent l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et, via son mandataire, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme le candidat de substitution de l’opposant antisystème Ousmane Sonko.
Le collectif citoyen « Aar Sunu Election » (« Protégeons notre élection ») a annoncé un nouveau rassemblement samedi. Le collectif réclame la tenue du scrutin avant le 2 avril, date de fin officielle du mandat du président Sall. Selon ses projections, l’élection, initialement prévue le 25 février, doit avoir lieu le 3 mars au plus tard.
Le Sénégal est en proie à des remous politiques inédits depuis des décennies, après la décision de début février de Macky Sall et de l’Assemblée nationale de reporter la présidentielle. Ce report, dénoncé comme un « coup d’État constitutionnel » par l’opposition, a provoqué des manifestations qui ont fait trois morts.