Au Niger, nouvel épisode dans le bras de fer entre les autorités et le géant de l’uranium Orano.

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Les locaux du groupe et de ses filiales à Niamey ont été perquisition‐ nés le 5 mai 2025 par la sécurité extérieure nigérienne. Un responsable nigérien, ainsi que du matériel, ont été emmenés par la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). De‐ puis le coup d’État de juillet 2023, Niamey affirme sa souveraineté sur ses res‐ sources. Les relations entre le Conseil na‐ tional pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le groupe français sont très compliquées. Les locaux d’Orano et de ses filiales à Niamey ont été bouclés, ce mardi matin, mis sous scellés, et rendus inaccessibles au personnel. Les bureaux ont été fouillés la veille, pendant près de 6 heures par la DGDSE, la sécurité exté‐ rieure. Ils ont emmené le directeur d’Orano au Niger, Ibrahim Courmo, des ordinateurs et des téléphones portables.

Niger (bis)

Orano affirme disposer d’informations très limitées sur la situation au Niger, dans le contexte actuel. Et ne pas avoir pu en‐ trer en contact avec son représentant sur place. Les relations entre les autorités ni‐ gériennes et le groupe français sont ten‐ dues depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Le CNSP met régulièrement en avant sa volonté de souveraineté sur les ressources nationales. Le dialogue entre les deux partenaires est rompu. Actuelle‐ ment, le groupe français n’exploite plus de mine dans le Nord du Niger. Plus de 1 000 tonnes d’uranium y sont stockées, faute de pouvoir être exportées via le Bénin. Orano a perdu le contrôle opéra‐ tionnel de sa filiale Somaïr depuis plu‐ sieurs mois. Les travaux de réaménagement du site de Cominak sont suspendus. Et le permis d’exploita‐ tion du site d’Imouraren lui a été retiré l’an dernier. L’exploitation n’avait jamais démarré. Le minier français a engagé deux procédures internationales d’arbi‐ trage.