Cette semaine, le chef de la diplomatie britannique David Cameron se rend aux îles Malouines pour la première étape d’un voyage en Amérique du Sud et à New York. Cette visite intervient quelques semaines après l’investiture du président argentin Javier Milei, qui a fait part de son intention de « récupérer » les Malouines de manière « diplomatique ». Mais Londres ne l’entend pas de cette oreille.
Il suffit de regarder une carte du monde pour comprendre l’ampleur du ressentiment Argentin contre le Royaume-Uni concernant l’archipel au large de la Terre de Feu, qu’ils se disputent depuis le XVIIIe siècle. Les uns l’appellent Falklands tandis que les autres l’appellent Malvinas.
En 1982, les Argentins perdent la guerre des Malouines laissant béante une blessure patriotique, que le président argentin Javier Milei compte exploiter afin de « réclamer » ce territoire. Mais pour le chef de la diplomatie britannique David Cameron, il est hors de question de discuter la souveraineté de ces îles, qu’il considère comme une « partie importante de la famille britannique ».
Il a fait valoir que 99,8 % des 3 000 Malouins avaient approuvé son maintien sous contrôle britannique lors d’un référendum en 2013. Ceci dit, la population des malouines provient de l’immigration britannique. Le chef de la diplomatie a donc prévu de « réaffirmer l’engagement du Royaume-Uni à défendre le droit des habitants à l’autodétermination ». Peu de chances que ce territoire géostratégique change de mains.
Au cours de sa visite, David Cameron rendra hommage aux 255 militaires britanniques qui ont perdu la vie durant la guerre de 1982. Ce conflit a également causé la mort de 649 soldats argentins et de trois habitants des Malouines. Pour l’Argentine, ces îles arides héritées de la couronne espagnole après l’indépendance du pays ont été occupées par les troupes britanniques en 1833, le gouverneur et les colons argentins étant alors expulsés vers le continent.