Au lendemain de l’arrêt historique des « Sages », le pays, dans l’attente de savoir quand et comment il allait voter, était suspendu à la réaction du président. Le président Macky Sall a rompu le silence sous la forme d’un communiqué publié par ses services.
Il « entend faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel » et « mènera sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais », dit le texte. Ce même texte ajoute que Macky Sall « a pris acte de cette décision [du Conseil constitutionnel, Ndlr] qui s’inscrit dans le cadre des mécanismes juridictionnels normaux ».
Macky Sall lève ainsi le doute sur sa volonté d’appliquer la décision de la plus haute instance judiciaire du pays, alors qu’il y a quelques jours encore il avait laissé ouverte la possibilité de ne pas exécuter une décision du conseil des Sages lors d’un entretien avec l’agence de presse américaine AP.
Le président Macky Sall promet donc d’entreprendre les consultations nécessaires pour définir une date. Depuis jeudi, des rencontres ont d’ailleurs commencé entre le président sortant et certains candidats. D’autres confirment avoir été contactés. Tous ne sont pas d’accord encore sur la pertinence de ces discussions avec le président, pointe notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff
Nous voulons plus de clarté, affirment ainsi les candidats Diethe Fall et Anta Babacar Ngom, sur ce que ce « meilleur délai » veut dire. Et la garantie que l’élection sera organisée avant la fin du mandat du président de la République. Car aucun rendez-vous électoral n’a encore été annoncée par le chef de l’État, alors que certains membres de la majorité affirment déjà qu’il sera difficile d’organiser une présidentielle avant le 2 avril, comme l’exige la Constitution. Résultat, la société civile dit vouloir maintenir la pression et tente de poursuivre sa mobilisation