Les Industries chimiques sénégalaises (Ics) continuent de faire la résistance mais les plus hautes autorités sont décidées à les faire plier.
Que cachent les Industries chimiques du Sénégal (Ics) ? Alors que l’Etat dé‐ tient 15% du capital et malgré une lettre du ministre en charge et des Mines, les Ics refusent qu’un représentant de la So‐ ciété des mines du Sénégal (Somisen) siège dans le conseil d’administration. C’est en tout cas le constat fait jusqu’à hier alors que presque toutes les 14 sociétés minières, dans laquelle l’Etat détient des actions se sont exécutées.
Ce comportement, qui frise la défiance ouverte, n’est pas une première chez les Ics et pour cause. Sur la période 2000‐2019, la Cour des comptes estimait que les Ics devaient 121 524 198 222 Fcfa à l’Etat pour le paie‐ ment de la redevance. Aujourd’hui ce montant est estimé à 192 milliards de Fcfa et aucun paiement n’a été encore noté. Les Ics se contentent tout simplement de verser des dividendes à l’Etat qui ne peut exercer aucun contrôle sur les chiffres annoncés car ne siégeant pas, via la Somisen, dans le conseil d’administration. Un spécialiste affirme, non sans ironie: «En fait depuis 1981, sous leur ancienne appellation jusqu’à maintenant, les Ics, au nom de certaines clauses de cette convention qui est en cours d’examen à la Primature, ne payent aucune taxe. Imaginez que cela a commencé lorsque l’actuel Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait 1 an ».
CMG
