Le Président de la République a présidé, ce mercredi 05 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
Al’entame de sa communication, «le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et ex‐ primé sa solidarité à la commu‐ nauté chrétienne, en ce mercredi des cendres, premier jour du Carême. Il a prié pour un Sénégal prospère dans la paix et la concorde nationale. Il a saisi la coïncidence entre le Ramadan et le Carême, pour magnifier l’exemplarité du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique entre les confessions. Un atout inestimable qui consolide fondamentalement la commune volonté de raffermir le vivre ensemble au Sénégal ». Le communiqué de rappeler : «Sous la direction du Premier ministre, le gouvernement a rencontré le jeudi 27 février 2025, les représentants des centrales syndicales, du patronat et d’autres forces vives de la Nation, pour une séance transparente d’échanges sur, d’une part, la situation économique, financière et sociale du pays et, d’autre part, les limites objectives de l’Etat dans la prise en charge des requêtes et doléances exprimées ».
Le Chef de l’Etat a «félicité le Premier ministre et les membres du gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de cet exercice inédit de dialogue dans la transparence et le respect mutuel des convictions, propositions et recommandations de chaque participant. Il a magnifié le sens de
l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’Etat, confirmées par le rapport d’audit des finances pu‐ bliques (sur la période 2019‐ mars 2024) publié par la Cour des comptes ».
Le Président de la République «a demandé au gouvernement de poursuivre le dialogue serein avec les partenaires sociaux afin d’aboutir à la prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, su‐ pervisé par le Premier Ministre ». Il a «invité le Premier ministre et le ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabi‐ lité sociale durant la période 2025‐ 2029.
Il s’agira également de fixer des rendez‐vous semestriels d’évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat‐ patronat‐ syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde perma‐ nente des intérêts de la Nation ». Il a, par ailleurs, «demandé au gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles‐ci ». Dans la même lancée, «il a indiqué au Premier ministre et au ministre des Finances et du Budget l’ur‐ gence d’examiner les voies et moyens d’accélérer l’apurement de la dette intérieure auditée. Le Premier ministre veillera avec le ministre des Finances et du Budget et le ministre en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l’évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d’évoluer vers un cadre plus juste et équitable ».
Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 08 mars 2025, Bassirou Diomaye Faye «a félicité et remercié chaleureusement toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique. Il a salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme et magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal. Il a demandé au ministre de la Fa‐ mille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il accorde également une importance primordiale à l’éducation et à la formation professionnelle et technique des jeunes filles, mais aussi à l’encadrement et au financement des activités économiques des femmes dans un dynamique soutenue de territorialisation du financement ».
Le Président de la République a rappelé au ministre de la Famille et des Solidarités, «l’urgence de fi‐ naliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre légis‐ latif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’en‐ cadrement et de financement des activités des femmes. Il facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays. A ce titre, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements féminins et organisations de femmes dans les départements, afin de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles ».
Dans le même élan, il a invité le Premier ministre et le ministre de la Famille et des Solidarités «à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l’entre‐ prenariat féminin. Dans cette perspective d’amélioration de l’accompagnement et du soutien de l’Etat aux femmes, le Chef de l’Etat a demandé au ministre de la Famille et des solidarités, de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin, l’équipement et l’allègement des travaux des femmes, la programmation des réalisations d’infrastructures en faveur des femmes et la protection des femmes vulnérables notamment celles vivant avec un handicap».
Par ailleurs, «il a invité le ministre de la Famille et des Solidarités à déployer une véritable politique de promotion de la fa‐ mille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société. Pour clore ce chapi‐ tre, le Président de la République a demandé au ministre de la Fa‐ mille et des Solidarités de réviser le mode d’intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l’actualisation du Registre national unique (Rnu) finalisé ».
Le communiqué de poursuivre : «La pêche artisanale est un sous‐ secteur névralgique qui occupe une frange importante de la population active. Au regard des difficultés constatées ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et au ministre en charge des Pêches, d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’asseoir la relance et le développement de ce sous‐secteur vital de l’économie nationale ».