Intercepté par la Dsc à l’Aibd, l’étudiant Victor Mathieu Moundor Diouf a été écroué par le juge du troisième cabinet depuis ce 4 mars 2025.
Révélée par Libération, l’affaire de falsification de notes à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en échange d’argent ou de faveurs sexuelles pour les filles, a atterri sur la table du juge du troisième cabinet.
A la suite d’une information judiciaire demandée par le parquet, le magistrat instructeur a inculpé et placé sous mandat de dépôt Victor Mathieu Moundor Diouf (28 ans), étudiant en Master II (Lettres modernes). Dans la foulée et comme requis par le ministère public, le juge a émis un mandat d’arrêt international contre Doudou Faye, ancien contractuel de la Faculté, en fuite depuis l’éclatement de l’affaire courant novembre 2024.
Comme nous le révélions, Doudou Faye était chargé de la gestion de la base de données des notes des étudiants. Aussi, dans ses missions, il s’occupait de la saisie et de l’introduction des notes des étudiants dans les bases de données des Licences 1, 2 et 3 après les examens mais aussi de la remise des notes des professeurs pour la délibération par l’assemblée de département.
Profitant de cette position, Doudou Faye proposait à des étudiants et étudiantes «d’augmente » leurs notes en échange de sommes d’argent ou de faveurs sexuelles pour les filles. Un procédé qui a bénéficié au moins à 18 étudiants. L’enquête de la Dsc avait révélé que Doudou Faye travaillait avec Victor Mathieu Moundor Diouf qui était chargé de lui trouver des clients moyennant une commission de 50.000 Fcfa par dossier. Envoyé en Allemagne par la Faculté des lettres au moment de l’éclatement de l’af‐ faire, dans le cadre de la mobilité Erasmus +, Victor Mathieu Moundor Diouf a été intercepté à son retour au Sénégal.
Lors de son interrogatoire, sous le régime de la garde à vue, Victor Mathieu Moundour Diouf est passé aux aveux. Selon nos informations, il a reconnu avoir mis en rapport Doudou Faye et quatre étudiants bénéficiaires de la fraude. D’ailleurs, un envoi de 50.000 Fcfa, effectué par une étudiante, dont les notes ont été «gonflées » a été retracé par les enquêteurs.
Une liste de tous les étudiants impliqués dans cette affaire a été transmise par la Justice au doyen de la Faculté. Pour dire qu’au‐delà des mesures disciplinaires, ces derniers risquent se payer cher leur tortuosité qui a porté un sacré coup à l’image de la Faculté et de l’Ucad.
CMG
