Le Mexique est un pays de transit pour les migrants africains

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Le Mexique est un pays de transit pour les migrants africains sur la route de l’exil vers les États‐Unis. Les détentions de migrants sans papiers au Mexique sont passées de 6 600 en 2022 à 59 000 en 2023. Pour certains, la capitale Mexico est devenue une étape à durée indéterminée. Miguel, c’est le nom que ses amis mexicains lui ont donné. Vêtu d’un sweat à capuche décoré d’un aigle, il se souvient encore de son arrivée à Mexico après un par‐ cours d’exil difficile. « Il y avait une foule immense et les Mexicains ont commencé à s’approcher de moi, à m’accueillir.

J’ai retrouvé un sourire aux lèvres et je me suis dit « Ah voila, je suis au Mexique » », se souvient Mi‐ guel. Un visa de touriste en main, il a d’abord atterri au Brésil puis il s’est dirigé vers l’Amérique centrale après la traversée dangereuse de la jungle du Darien, entre la Colombie et le Pa‐ nama, où 55 migrants ont péri en 2024. « Là aussi, ce n’était pas la joie parce qu’il y avait des cadavres », explique le Béninois. C’est finalement dans le centre de Mexico que Miguel, 48 ans, trouve un travail.

« J’ai vu un Haïtien qui m’a dit : « Suis‐moi ». Il m’a présenté à son patron, qui est mexicain. Il m’a dit : « Avec plaisir pour commencer à travailler ». Qu’est‐ce que j’irai chercher encore aux États‐Unis ? Si je peux gagner un salaire ici, j’aurais préféré avoir la nationalité mexicaine », continue‐t‐ il. Il charge et décharge de gros rouleaux de tissu dans une rue commerçante pour quinze euros par jour soit le salaire minimum qui permet tout juste de survivre dans la capitale