Les héritiers de Abdou Khadre Kébé, frère cadet du milliardaire Ndiouga Kébé, sont en colère contre l’autorité administrative kaolackoise. En cause, la destruction de bâtiments et d’arbres situés sur leur propriété dans le cadre de l’aménagement d’un site devant accueillir la cérémonie officielle d’ouverture de la journée nationale de l’élevage.
L’accueil du Président de la République, le 22 février prochain à Kaolack, pourrait se passer de cette mauvaise publicité. A quelques jours de l’événement, il y a de la friture dans la ligne. Les héritiers de feu Abdou Khadre Kébé , richissime homme d’affaires implanté dans la capitale du Saloum ont exprimé ouvertement leur courroux devant ce qu’ils considèrent comme «la destruction
injustifiée d’arbres et de plusieurs bâtiments » sur un terrain dont ils sont légalement propriétaires dans une lettre de protestation adressée par voie d’huissier au gouverneur de la région de Kaolack.
Selon eux, ces destructions sont faites dans dans le cadre de l’organisation de la journée natio‐ nale de l’élevage prévue à Kaolack sous la présidence du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. «Nous avons appris avec stupéfaction que des travaux ont été réalisés sans notre consentement, entraînant l’abattage de plusieurs arbres que notre défunt père avait planté plus d’une cinquantaine d’années avant , ainsi que la démolition de bâtiments appartenants à notre famille», renchérissent les plaignants. Pour ces derniers, «ce n’est pas la première fois qu’un tel acte se produit».
Ils’agit,seloneux,de la deuxième fois que leur terrain fait objet «d’un appropriation illégale, avec des agissements si‐ milaires ». « On ne peut que se réjouir du fait d’accueillir le Président de la République dans un quartier créé et mis en valeur par notre cher père il y’a de cela près de 50 ans en mettant gratuitement des villas à la disposition de l’administration et des professeurs d’université », ont affirmé les héritiers. Toutefois, la famille ne demande qu’à être prévenue pour ce type de travaux, tempère Abdou Salam Kébé, porte parole de la famille.