La police raffermit ses relations avec la presse

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En conflits larvés sur le terrain, policiers et journalistes ont arrondi les angles hier lors d’un panel sur le maintien et le droit à l’information.

Physique. Verbale. Judiciaire. Numérique. Psychologique. Les violences policières dont souffrent les acteurs des médias sur le terrain lors des opérations de maintien de l’ordre à l’occasion de manifestations, passées à loupe. A l’occasion de la deuxième édition des «mercredis de la police» sous le thème «maintien de l’ordre et droit à l’information», les officiers de police judiciaire dont le directeur de l’Ecole nationale de police, le commis‐ saire Sanou Diouf et principalement, le commis‐ saire Mame Seydou Ndour, des officiers de la gendarme‐ rie et de militaires, les deux camps ont échangé pendant plus de quatre (04) tours d’horloge des questions qu’on les opposent sur le terrain. Avec les témoignages de deux journalistes récemment (manifestation de 2023) victimes d’abus physique et ver‐ bal : Absa Hann et Mor Amar et les exemples comme cas d’école de journalistes che‐

vronnés tels Abdoulaye Die‐ dhiou et Daouda Mine, les présidents du Synpics, de la Convention des jeunes repor‐ ters du Sénégal (Cjrs)et du représentant de la Coordinationdes associations de presse (Cap), Lissa Faye, le débat et les échanges ont répondu à l’attente des deux parties. Dans la cordialité. Le respect mutuel. La compréhension. Sans barrières ni cordon de sécurité à la parle, les deux se sont exprimés librement. « De mémoire, c’est la première que la police organise une journée d’échange avec la presse en présence de la gendarmerie et du corps militaire», s’est satisfait le Dgpn. Revenant sur le thème et évoquant les complaintes des journalistes sur le langage des éléments de la police sur le terrain à leur égard, Mame Seydou Ndour a indiqué que les hommes de médias n’ont pas rougir quand «dégagez» leur est ba‐ lancé à la figure. «Le terme ne nous dérange pas. Cela veut

Makhtar Fall La police raffermit ses relations avec la presse

En conflits larvés sur le terrain, policiers et journalistes ont arrondi les angles hier lors d’un panel sur le maintien et le droit à l’information.

tout simplement dire : allez vite et circulez. Le terme demande de la compréhension. Culturellement, ça intègre notre formation. Je demande que les gens l’acceptent. Et qu’ils nous pardonnent. C’est notre mode de communication», a‐t‐il déclaré, en ironisant. Invité à animer le thème retenue ci‐haut, le commissaire Ndiaga Diop a donné quelques pistes de réflexions pour mettre fin à cette situation. Selon lui, tout part très souvent des «interdits» sur le terrain nomment, quand il est demandé aux journalistes de ne pas «franchir le cordon de sécurité sans autorisation ou filmer des positions ou dispo‐ sitifs sécuritaires confidentiels qui peuvent nuire au déroulement des opérations en créant entre autres, des attroupements». Toutefois, le commissaire Ndiaga Diop a plaidé pour des «sessions communes et missions partagées, la création des hommes de presse et gilets distinctifs, le debriefing après chaque événement majeur et recon‐ naissance mutuelle».