Contestations et revendications sociales : DIOMAYE ET SONKO EN SAPEURS POMPIERS

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Après la fermeture de l’Uasz et les menaces de grève du Saes et d’autres syndicats du système éducatif et sanitaire, l’Etat essaie de trouver la meilleure formule pour calmer le front social qui commence à entrer en ébullition.

Face aux crises naissantes dans le front social, le Président Faye tente d’amener les premiers seaux d’eau pour éteindre l’incendie, notamment à l’université Assane Seck de Ziguinchor fermée hier par le Conseil académique. En Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a demandé au Premier ministre, «de prendre toutes les mesures idoines afin d’assurer la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics». Il en fait de même aux ministres de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’Inno­vation, et des Finances et du budget, «de mettre en œuvre, en relation avec les recteurs et les directeurs des centres des œuvres sociales universitaires, un plan d’urgence, sous la supervision du Premier ministre, pour la livraison, selon un calendrier maîtrisé, de tous les chantiers relatifs aux amphithéâtres, salles de cours, restaurants et pavillons engagés par l’Etat dans les universités publiques». Selon lui, il faut «accorder une attention particulière à la maîtrise des budgets des universités, des centres des œuvres sociales, ainsi que des structures du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation». Par conséquent, il a invité le «Premier ministre à finaliser un audit des dépenses universitaires et sociales, et de faire engager sans délai un processus d’optimisation du fonctionnement des universités et centres des œuvres sociales en relation avec toutes les parties prenantes».

Il est convaincu que l’apaisement de cet espace passera par une «rénovation de la gouvernance universitaire». Il s’agira, à ses yeux, de promouvoir, «en synergie avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel pour assurer le fonctionnement adéquat et les performances consolidées du système universitaire et de recherche». «Eu égard à l’accroissement significatif annuel des effectifs d’étudiants, le gouvernement devra, en accord avec les universités, arrêter une nouvelle politique de gestion du capital humain en vue d’asseoir une meilleure planification du processus d’orientation des nouveaux bacheliers et de fixer les postes budgétaires d’enseignants pour leur prise en charge adéquate. Il a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de réfléchir, dans un esprit de complémentarité, à la mutualisation de certaines fonctions en tenant compte de la carte universitaire dont les objectifs doivent être conformes à la stratégie de montée en puissance des pôles territoires», dit le chef de l’Etat, qui a demandé au Mesri, au Mfb et au Mpc (Ministre de l’économie, du plan et de la coopération) de finaliser «la Lettre de politique sectorielle de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Cette nouvelle feuille de route devra favoriser le repositionnement stratégique du secteur de l’enseignement supérieur dans les politiques publiques et son rôle majeur dans la préparation et la valorisation du capital humain national, axe prioritaire de la «Vision Sénégal 2050».

Dans le même sillage, le Premier ministre, après avoir rappelé les directives du chef de l’Etat au gouvernement relatives à l’instauration d’un cadre de dialogue social constructif et permanent avec les partenaires sociaux et les syndicats, a demandé au ministre chargé du Travail et aux ministres concernés de lui communiquer, dans les plus brefs délais, l’état de prise en charge des points de revendications, accompagné du calendrier des rencontres envisagées ou déjà tenues avec ces structures entre avril et novembre 2024». Sur cette base, il soumettra au Président «le calendrier des réunions qu’il compte tenir avec les principales organisations syndicales, en vue de définir les contours d’un nouveau pacte de stabilité sociale».