Dans un vote survenu ce jeudi 14 novembre au Parlement européen, les députés ont décidé de repousser d’un an l’entrée en vigueur de la directive sur la déforestation. Ce texte décidé en 2022 prévoit que les pays de l’Union européenne ne pourront plus importer de soja, d’huile de palme, de cacao ou de café sans prouver que ces denrées ont été produites dans des zones où il n’y a pas eu de déforestation. Mais le vote de ce jeudi remet tout en question.
Ce nouveau règlement européen est censé interdire la commercialisation en Europe de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois) provenant de terres déboisées après décembre 2020. Sous la pression du Brésil, des États-Unis et même de l’Allemagne, la Commission européenne avait proposé de reporter d’une année son entrée en vigueur. Ce décalage a reçu l’aval des États membres puis du Parlement.
Mais le Parti populaire européen (PPE), première force parlementaire, a poussé pour aller plus loin. Les députés de l’Union européenne ont aussi voté pour réduire les ambitions de cette loi. Ils veulent baisser les obligations pour les opérateurs des marchés de gros, mais aussi mettre en place des pays classés « sans risque » ou à « risque faible » qui seraient exclus des contrôles.