Nous en sommes, comme chaque année, à l’heure des vœux. Pour nos familles, nos amis, nos proches, pour nous-mêmes. C’est l’époque où l’on entend fleurir des résolutions pour que les choses ne soient plus comme elles avaient été les mois écoulés. On sent que l’humain a besoin de changer. Beaucoup de gens font des vœux. Même les dirigeants en font. Pendant 12 ans, de manière rituelle, le président de la République est apparu sur nos écrans, pour faire un bilan -souvent exhaustif à l’ennui- sur ses réalisations, en termes d’infrastructures et de réalisations économiques. Bilan qu’il conclut souvent en nous faisant miroiter un futur, le plus proche possible, meilleur.
Macky Sall, dans ce domaine, n’a pas vraiment innové. Ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, faisaient exactement pareil. Connaissant la personne, on sait que l’on échappera difficilement à la litanie des réalisations déjà opérées ou en cours d’exécution. Ce n’est pas au crépuscule que l’on va décider de déménager, dit un adage swahili. Et Macky Sall en est à son crépuscule. Ce n’est plus le moment d’attendre de lui des coups d’éclat. Surtout pas avec les gros obstacles qu’il a dû surmonter depuis près de 3 ans maintenant.
En 2021 et 2023, le Sénégal a été secoué dans ses fondements. A un moment, surtout en mars 2021 et juin 2023, on a même craint que la chienlit n’emporte l’Etat. L’ironie est que la secousse qui a fait trembler les fondements du pays a été provoquée par le pagne mal noué d’une jeune femme ayant à peine atteint la majorité. On a alors pu voir une vilaine face de l’homme politique sénégalais, face que l’on n’imaginait jamais rencontrer dans ce pays.