Un agent de la gendarmerie canadienne est accusé d’avoir transmis des informations confidentielles au Rwanda. D’origine rwandaise, l’homme a été arrêté le weekend dernier par la police fédérale de l’État de l’Alberta. Il est inculpé de trois chefs d’accusations criminelles, dont celui d’avoir communiqué secrètement des données à un pays étranger.
Agent de la gendarmerie près de Calgary, Eli Ndatuje est accusé d’avoir utilisé son poste pour accéder à des informations de la police fédérale.
Et de les avoir transmises à un pays étranger, en l’occurrence le Rwanda. Il est poursuivi pour abus de confiance et utilisation non autorisée d’un ordinateur. Les faits remontent à avril 2022.
Selon la presse canadienne, une équipe de la police fédérale avait ouvert une enquête, après avoir constaté des fuites de données. Elle avait découvert que celles-ci avaient été transmises à l’ambassade rwandaise au Canada ou à un individu ayant un passeport diplomatique de ce même pays. La nature des données n’a pas été révélée, mais il s’agirait d’informations non confidentielles, telles que l’adresse de résident canadien, leur permis de conduire, plaque d’immatriculation, casier judiciaire.
La Gendarmerie royale du Canada a fait savoir qu’elle était engagée dans la lutte contre l’ingérence étrangère à tous les niveaux.
Sur les réseaux sociaux, l’affaire fait grand bruit. La diaspora rwandaise rappelle les méthodes de surveillance et d’intimidation du régime rwandais à l’étranger, pour écraser toute dissidence. Citant l’exemple d’un survivant du génocide, critique du régime en place, qui depuis son exil au Canada fait l’objet d’une campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux.