Sur le papier, ce scrutin ne manque pas d’enjeux. Le pouvoir et l’opposition se disputent notamment les plus grandes villes, Istanbul et Ankara, que l’opposition dirige depuis 2019, mais que le président Erdogan espère reconquérir le dimanche 31 mars. Mais la campagne de ces dernières semaines a manqué d’élan.
On peut dire que c’est en Turquie la campagne la plus plate, la moins enthousiaste des quinze dernières années, si ce n’est plus. Et pourtant, chaque camp a beaucoup à perdre ou à gagner dans la bataille. Mais du côté des dirigeants politiques comme du côté des électeurs et, parfois même des candidats eux-mêmes, on ressent une fatigue, un manque d’engouement ou d’inspiration, et l’envie que cette échéance électorale soit passée.