TRIBUNAL : Une plainte déposée contreCheikh Oumar Diagne

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Selon nos informations, une plainte a été déposée au parquet hier contre Cheikh Oumar Diagne.

D’ordre et pour le compte de Serigne Modou Bara Doly Mbacké de la Convergence «Taxawu Ndonoy Makni », de Serigne Modou Bousso Dieng, membre du collectif des Jeunes chefs religieux du Sénégal ; Mouhamadou Fadi‐ lou Fall, demeurant à Touba ; Modou Lamine Diallo, de‐ meurant à Dakar ; Amadou Gaye, demeurant à Dakar ; et Cheikhna Cheikla Sadbou Keita, ancien commissaire de police, Me Abdou Dialy Kane a déposé hier, au parquet, une plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Dans la plainte, l’avocat écrit : «(…) Le sieur Cheikh Oumar Diagne a pris l’habitude de parcourir les plateaux de télévision pour tenir des propos particulièrement outrageants à l’endroit de diverses communautés religieuses ; (…) lors de ses dernières sorties faites il y a quelques jours et largement diffusées par les chaînes de télévision en ligne, il a jeté le discrédit sur les écrits des différents saints dont Serigne Touba avant de soutenir que la Grande mosquée de Touba et celle de Dakar recèlent des signes ou des symboles maçonniques ». Selon l’avocat, «il a fini par dépeindre le Grand Magal de Touba comme un vaste cadre de blanchiment d’argent ».
Pour lui, «toutes ces déclarations prises séparément comme dans leur ensemble constituent des allégations purement diffamatoires en ce quelles sont factuellement fausses, mais aussi relèvent d’une volonté farouche de porter atteinte à l’honneur et à la considération des différentes communautés reli‐ gieuses du pays auxquelles appartiennent les plaignants, dont la communauté mou‐ ride ». D’après la plainte, «elles sont particulièrement vexatoires en ce qu’elles touchent des accomplissements religieux, artistiques, intellectuels et architecturaux des plus impressionnants tout en associant des monuments fortement ancrés dans le cœur des plaignants à la franc‐maçonnerie».

L’avocat de poursuivre : «(…) Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, le mis en cause a déclaré avec désinvolture que la période du Magal et du Gamou sont des moments privilégiés de blanchiments de capitaux. (…) En tenant les propos dénoncés, le mis en cause a voulu présenter les plaignants appartenant aux communautés religieuses concernées comme des participants à une succession de transactions financières faites durant ces évènements, dans le but d’effacer de bonne heure tout lien entre les capitaux injectés du‐ rant ces périodes de grande ferveur religieuse et leur ori‐ gine criminelle ».

D’après l’avocat, «en affirmant de façon péremptoire que la Grande Mosquée de Dakar et celle de Touba recelaient des signes ou des symboles maçonniques, le mis en cause a voulu comparer insidieusement ces maisons de Dieu, ces lieux de dévotion avec ceux des francs‐maçons appartenant à une secte qui fonctionne suivant des croyances et des rites aux antipodes de la religion musul‐ mane ; (…) tels propos particulièrement outrageants constituent le délit d’injures publiques ». A noter que l’un des initiateurs de la plainte, en l’occur‐ rence Serigne Modou Bousso
Dieng, est lui‐même visé par une plainte de Cheikh Oumar Diagne. D’ailleurs, il avait été entendu par la Dsc et le dossier suit son cours.
CMG