TotalEnergies a annoncé ce mardi le lancement d’un nouveau projet pétrolier au large des côtes de l’Angola, dans le bassin de Kwanza. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné a rencontré lundi 20 mai le président angolais João Lourenço. La production devrait débuter seulement en 2028 et atteindre « un plateau de 70 000 barils par jour », alors que l’Angola a annoncé à la fin de l’année 2023 son retrait de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour protester contre des quotas de production jugés trop restrictifs. Le projet Kaminho est le « premier grand développement en eaux profondes dans le bassin de la Kwanza » indique le communiqué publié par Total. Il s’agira de développer les champs pétroliers de Cameia et Golfinho, situés à 100 km au large des côtes angolaises, par 1 700 mètres de profondeur. TotalEnergies détient 40% des parts dans le projet, comme la compagnie malaisienne Pe‐ tronas, alors que la compagnie pétro‐ lière publique angolaise Sonangol en détient 20%. Aucun chiffre n’a été communiqué officiellement.
TotalEnergies (bis)
En décembre 2023, l’Angola a choisi de quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole sur fond de dés‐ accords sur les quotas de production alloué par l’organisation. Et les diri‐ geants angolais sont bien décidés à relancer la production pétrolière na‐ tionale qui a chuté de près de 40% en huit ans et atteint aujourd’hui 1 140 000 barils par jour. Selon le géopolitologue Philippe Sébille‐Lopez, la sortie de l’Opep a sans doute envoyé un signal positif aux investisseurs, mais il faudra attendre encore bien des an‐ nées avant que ceux‐ci se traduisent en nombre de barils. La production de‐ vrait démarrer d’ici à 2028 sur le projet Kaminho, avec un plateau de 70 000 barils par jour.