Russie: dimanche, une fête des Mères amère pour certaines mamans de soldats

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Dimanche 26 novembre, c’est la fête des Mères, en Russie. Et comme l’année dernière, le sujet des mères de soldats revient comme un gros grain de sable dans la machine du pouvoir. L’année dernière, Vladimir Poutine avait reçu certaines d’entre elles pour montrer qu’il entendait leurs préoccupations. Pas celles qui contestaient la guerre, mais celles qui demandaient de meilleures conditions pour se battre. Cette année, c’est sur le maintien des hommes au front que les protestations se concentrent.

« Non à la mobilisation infinie », c’est ce qu’on pouvait lire sur une pancarte de protestation portée pendant cinq minutes avant l’intervention de la police, il y a quelques semaines.

Via les réseaux sociaux, d’autres ont tenté de se réunir à Moscou, Ekaterinbourg, Saint-Pétersbourg, Novossibirsk. Une dizaine de villes au total.

Surveillant comme le lait sur le feu toute contestation, les services de sécurité ont fait annuler, ou sérieusement encadrer, toutes portes fermées, ces rassemblements. À ces protestations, le pouvoir a de toute façon déjà répondu : aucun retour avant la fin des combats.

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Pour tenter de faire retomber la colère et l’inquiétude, la même recette que depuis le début : des primes et des promesses de permission.

Irina Chistyakova, pour sa part, n’a pas cette oreille. Cette mère de Petrozavodsk, sans nouvelle de son fils conscrit, frappe à toutes les portes et s’exprime abondamment sur les réseaux sociaux, sans jamais rien réussir à savoir de ce qui a pu arriver à son fils Kirill, disparu un mois après le début de la guerre.

Seule information : dans sa brigade de 40 hommes, 32 sont morts, trois ont été faits prisonniers, puis échangés.

Cette année, Irina Chistyakova, qui se dit « trahie » par les autorités, n’a été invitée à aucun rassemblement officiel de fête des Mères de soldats.

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