Dans la province congolaise du Nord-Kivu, des combats ont éclaté lundi 4 mars au matin sur plusieurs axes, pourtant calme depuis plusieurs semaines. Des combats qui ont opposé les rebelles du M23, soutenu par l’armée rwandaise selon l’ONU, et les forces loyalistes à Kinshasa. À nouveau, des déplacements de populations ont été constatés vers des zones difficiles d’accès et sans presque aucune assistance humanitaire.
Au petit matin, de violents affrontements ont éclaté dans plusieurs localités à une centaine de kilomètres au nord de Goma, dans le territoire du Rutshuru. Ces attaques ont été lancées simultanément sur plusieurs axes, notamment autour de Mabenga et Nyanzale – celle-ci s’est d’ailleurs en partie vidée de ces habitants selon plusieurs sources fuyant les combats, dont certains à l’arme lourde.
Les combats ont eu lieu entre le M23 soutenu par le Rwanda et l’armée congolaise alliée aux miliciens appelés Wazalendo.
Les habitants risquent de se retrouver totalement démunis : ces zones sont isolées, difficiles d’accès et les organisations humanitaires y sont très peu présentes.
Les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ne sont pas déployées dans cette région. Les chefs d’état-major de l’organisation étaient en réunion de coordination samedi 2 mars à Goma, une première alors qu’on ne connait pas le nombre de soldats déjà présents ni l’état d’avancement de l’arrivée du matériel militaire.
Mais une chose parait sûre : le caractère offensif de cette mission. Jeudi 29 février, des véhicules blindés de la SADC ont été touchés par des bombes et deux soldats sud-africains étaient décédés mi-février près de Goma.