Dans son rapport sanctionnant l’audit financier de la dette publique (gestions 2018 à 2020),
la Cour des comptes a découvert des faits surprenants.
«Des écarts invraisemblables », c’est ce que la Cour des comptes a découvert en auditant les ges‐ tions 2018 à 2020 de la dette publique. En effet, un rappro‐ chement d’un échantillon avec la base de données de la
Direction de la dette publique (Ddp) a permis de relever que «30 sur les 32 prêts‐projets tirés présentent des écarts, soit un taux de 93% ».
Les écarts concernent le pro‐ jet Pikine irrégulier (6,45 mil‐ liards), le projet de réhabilitation de la route natio‐ nale 2 Ndioum‐Ourrossogui‐ Bakel (6,334 milliards), le Brt (2,9 milliards de Fcfa), le Programme d’autosuffisance en riz (13,3 milliards de Fcfa), le projet de Parc de technolo‐ gies numériques (4,484 mil‐ liards), les projets ponts et autoponts du Sénégal (12,060 milliards), le projet de Ter (1,695 milliard)… L’écart le plus considérable est lié au projet Piriou (achat de patrouilleurs pour la Ma‐ rine) pour un montant de
32,578 milliards de Fcfa. Selon la Cour, «la fréquence des écarts et leur caractère significatif posent le problème de la fiabilité des informations sur la dette relative.