L’Assemblée nationale devrait être dissoute le 12 septembre prochain. C’est en tout cas ce qui ressort des propos tenus hier par le Premier ministre qui rencontrait le personnel de la Primature.
Le Premier ministre Ous‐ mane Sonko a rencontré hier le personnel de la Primature. A cet effet, le chef du gouvernement a beaucoup insisté sur les questions de d’intégrité et de probité. «Nous seront très regards sur ces questions et nous appliquerons la tolérance zéro. Nous avons déjà eu un cas et nous avons pris immédiatement la mesure de relever l’autorité concernée et nous continuerons à examiner de très près ce cas. S’il faut aller au‐delà, avec la justice, nous le ferons. Nous serons in‐ transigeant sur ces questions », a‐t‐il insisté en faisant référence au limogeage de l’ancien direc‐ teur général de l’Onas, Dr Cheikh Dieng. Ousmane Sonko a aussi annoncé, pour ce mois de septembre, la présentation des
nouveaux référentiels de politiques publiques en indiquant que la Primature est appelée à jouer les premiers rôles.
«Ce travail est finalisé et va nécessi‐ ter un changement dans les pa‐ radigmes, dans le comportement, dans la fonc‐ tion de travailler. L’administra‐ tion doit être modernisée et mise au service du développe‐ ment. Nous devons nous dé‐ barrasser de certaines pratiques. Cela fera l’objet de beaucoup de communication et de formation ».
L’occasion a été saisie par le Premier ministre pour revenir sur la motion de censure dépo‐ sée par les députés de Bby. Alors que le Conseil constitu‐ tionnel, sur avis demandé par le Président, a «béni » une disso‐ lution de l’Assemblée à partir du 12 septembre, le Premier mi‐ nistre s’est montré catégorique à l’endroit du personnel de la Primature. «Je veux rassurer tout le monde. Nous avons entendu parler de motion de cen‐ sure, de faire tomber le gouvernement. Il n’y aura pas de motion de censure. Il y a des politiciens complétement dépassés par les événements et appuyés par leur presse mais je puis vous assurer qu’il n y’aura pas de motion de censure.
Le 12, s’il plaît à Dieu, ces gens auront autre chose à faire que d’être députés à l’assemblée nationale », a‐t‐il tranché. Alors que les députés de la majorité ont rejeté le projet de loi portant dissolution du Cese et du Hcct, le Premier ministre a annoncé le départ des prési‐ dents de ces deux institutions. «Notre objectif sera atteint, probablement aujourd’hui, le Président de la République va prendre les décrets pour remercier les Présidents de ces institutions et bloquer les crédits pour qu’aucun centime de ne puisse être dépensé ». Ousmane Sonko de saisir l’occasion pour ajouter : « La reddition des comptes va démarrer cette se‐ maine même et va s’étaler autant de temps qu’il faudra. Des gens ne peuvent pas se per‐ mettre n’importe quoi à coups de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur les marchés publics, les marchés classés se‐ crets défense, les concessions…
Et j’en passe et j’en passe. Ils ont amassé des milliards et on sait dans quelles conditions une partie de ces fonds ont été exfiltrés du pays. Et ils pensent qu’ils peuvent s’en sortir indemne. C’est pour‐ quoi on a pris des mesures conservatoires pour que cer‐ tains ne puissent pas sortir du pays désormais. Y’en a 3 ou 4 qui se sont échappés et même s’il faut les tirer par les orteils ils reviendront. Mais nous prendrons toutes les dispositions pour que justice soit faite et que l’argent qui appartient au peuple soit ramené. Ce n’est pas de la lenteur ni de la léthargie mais on prenait le soin de bien faire le travail. Dans les jours à venir c’est par dizaines qu’ils devront rendre compte. Cela ne doit plus se reproduire, une corruption de 100 mille ou de 100 millions demeure du dé‐ tournement et ce n’est pas acceptable ».