Le ministre de la Justice s’est prononcé sur la reddition des comptes enclenchée par les nouvelles autorités. Il n’y aura pas de chasse aux sorcières même si les faits reprochés à certains di‐ gnitaires du régime de Macky Sall, sont d’une extrême gravité Cependant, le Pool judiciaire financier (Pjf) n’est là pour un règlement de compte mais plutôt pour une reddition des comptes bien que des responsabilités seront situées. D’après le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, la loi et toute la loi sera dite dans le respect de la présomption d’innocence, d’un procès libre et équitable. Interpellé hier en marge du gouvernement face à la presse, il a déclaré que les personnes mises en cause ne devront pas s’inquiéter outre mesure tant sans influence extérieure, la justice fera son travail.
«La loi sur le Pool financier, nous l’avons déjà votée et promulguée. Cette loi, promulguée le 2 août 2023, remplace la Cour de ré‐ pression de l’enrichissement il‐ licite (Crei) et confère au pôle financier des attributions signi‐ ficatives en matière d’infra‐ ctions graves», a‐t‐il rappelé pour rassurer.
A l’idée que les dossiers ne soient instrumentalisés pour mettre la main sur certains candidats déclarés à la députation, le Garde des Sceaux se veut ferme et catégorique. «Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas là pour qu’on me dicte la conduite à tenir.
Et jusqu’à présent, je dois reconnaître qu’on nous a laissé la pleine liberté de nos mouvements et veillerons et à ce que cet état de fait, perdure», a‐t‐il rétorqué. Pas surprenant. Tout puissant procureur de la République, il avait la même attitude sous le régime de Wade. «Les dossiers seront trai‐ tés avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve de la règle de présomption d’innocence. Mais les personnes ciblées subiront toutes les conséquences du droit», a‐t‐il annoncé.