Une Prix Nobel en prison, un pays en ruines, une junte aux abois et la résistance armée qui gagne encore et toujours du terrain… Trois ans jour pour jour après le coup d’État du 1er février 2021, la Birmanie est en feu.
L’opposition réaffirme son ambition dans un texte publié hier mercredi : abattre le régime militaire birman et tendre vers une nouvelle union démocratique et fédérale. C’est comme ça que le NUG, le mouvement d’opposition en exil, décrit son objectif politique. Les opposants veulent une Birmanie égalitaire.
Et pour ça, ils fixent pour la première fois un cap précis qui tient en six points : que les forces armées ne fassent plus de politique, que ces militaires soient placés sous le contrôle d’un gouvernement civil élu de manière démocratique avec une nouvelle Constitution et la mise en place d’un État fédéral.
Dernière chose : le texte prévoit ce qu’on appelle un mécanisme de justice transitionnelle. Autrement dit, le NUG veut à terme soigner les plaies de la société birmane, désigner des responsables et réparer ce qui peut l’être pour remettre le pays sur le bon chemin et retrouver un avenir.