NOUMA DIONE, REPRESENTANTE PAYS DE LA SOCIÉTÉ FINANCIÈRE INTERNATIONALE

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« L’intégration de technologies avancées et de la littératie en Intelligence artificielle
dans les programmes d’études est essentielle »

Al’instar de la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, la représentante pays de la Société financière internationale (Sfi) est d’avis que nous vivons une époque de mutations profondes, où les défis auxquels sont confrontés les établissements d’enseignement supérieur (ees) sont nombreux et complexes. « Ces défis vont de la préparation des étudiants à un avenir où l’intelligence ar‐ tificielle (Ia) joue un rôle central, à la réinvention de l’offre académique pour répondre aux demandes de l’industrie. Pour y faire face, l’intégration de technologies avancées et de la littératie en Ia dans les programmes d’études est essentielle », a estimé Nouma Dione.

D’après elle, «cela garantit que les étudiants développent les compétences technologiques de plus en plus demandées par les employeurs. Cette double approche permet non seulement de réduire les coûts et d’améliorer l’agilité institutionnelle, mais aussi d’augmenter considérablement l’employabilité des diplômés dans un marché du travail axé sur l’Ia et les compétences numériques. La collaboration entre l’industrie et le monde académique est également cruciale pour combler le déficit de compétences. L’implication du secteur privé peut apporter une expertise du monde réel, des technologies de pointe et des perspectives du marché directement dans les contextes éducatifs ». Ainsi, «en s’associant aux établissements d’enseignement supérieur, les entreprises peuvent contribuer à façonner les programmes d’études, offrir des opportunités de stages et proposer des programmes de mentorat. Cela garantit que les diplômés sont équipés de compétences pertinentes et recherchées », a soutenu la représentante pays de la Sfi.

En effet, «au cours des 25 dernières années, l’Ifc a investi plus de 3,1 milliards de dollars dans des solutions éducatives innovantes pour soutenir le développement du capital humain. De plus, l’Ifc offre des services de conseil pour améliorer l’employabilité des diplômés et accélérer la transformation numérique dans des centaines d’établissements d’enseignement supérieur. Par exemple, au Ghana, l’Ifc a aidé une université technique à mettre en place des comités consultatifs dirigés par des employeurs et a facilité le lancement des premières réunions avec des par‐ tenaires industriels », a‐t‐elle énuméré pour poursuivre :

«L’initiative conjointe de l’Ifc et de la Banque mondiale, en se concentrant sur la transformation numérique, l’alphabétisation numérique et l’alignement sur les besoins du marché, vise à soutenir l’Agenda Vision 2050 du Sénégal. Cette initiative cherche à créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes dans les secteurs émergents tout en positionnant le pays comme un acteur compé‐ titif dans l’économie numérique mondiale. Les programmes Vitae et Digital for Tertiary Education Program aident les établissements d’enseignement supérieur dans les pays émergents à choisir des interventions pratiques pour mieux soutenir la transition des étudiants vers le monde du travail et améliorer la gestion des processus numériques ».

En conclusion, dira‐t‐elle, «la transformation de l’enseignement supérieur est non seulement nécessaire, mais urgente. En adoptant les technologies numériques, en collaborant étroitement avec l’industrie et en mettant l’accent sur les compétences pratiques, nous pouvons préparer nos étudiants à un avenir prometteur et compétitif. Ensemble, nous pouvons créer un système éducatif qui répond aux besoins de notre époque et ouvre la voie à un avenir prospère pour tous ».