Le président du Nicaragua a présenté ce mercredi une réforme constitutionnelle. Ainsi, il souhaite accroitre son pouvoir et élever son épouse au rang de « coprésidente ».
Le président Daniel Ortega, ancien guérillero de 78 ans accusé par les États-Unis, l’Union européenne et les pays d’Amérique latine d’avoir instauré une autocratie dans le pays, souhaite étendre son pouvoir. Ce mercredi 20 novembre, il a présenté à l’Assemblée nationale – contrôlée par le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) au pouvoir -, un projet de réforme constitutionnelle.
Selon le texte législatif, il veut faire passer le mandat présidentiel de cinq à six ans et imposer des restrictions aux médias. « La présidence de la République est composée d’un coprésident et d’une coprésidente », qui seront désignés lors d’élections organisées « tous les six ans », peut-on lire dans le document.
Il veut aussi élever la vice-présidente, son épouse Rosario Murillo, au rang de « coprésidente ». Ensemble, ils coordonneront « les organes législatif, judiciaire, électoral » ou encore ceux gérant régions et municipalités, que la Constitution actuellement en vigueur considère pour sa part indépendants.