Le nouveau ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, a assuré lundi que les services relevant de son département vont faire leur possible pour une bonne organisation du scrutin présidentiel prévu le 24 mars prochain avec l’ambition de “préserver l’exception sénégalaise”.
“Nous n’avons pas d’inquiétudes parce que note pays a une forte tradition d’organisation d’élections. Je suis un soldat dans l’âme qui est prêt à servir. Nous allons préserver l’exception sénégalaise”, a-t-il assuré.
M. Cissé s’exprimait au cours de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Sidiki Kaba, promu chef du gouvernement.
“Nous allons garder la ligne droite et la tête haute. Il faut être froid et ne faire que ce que l’on a à faire (…) nous sommes des hauts fonctionnaires nourris au lait de la République. J’ai toujours appris à servir”, a poursuivi l’ancien ministre du Budget et ex directeur général de Senelec, la société nationale d’électricité.
Mouhamadou Makhtar Cissé, ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, dit ressentir sur ses épaules le poids de “la grande responsabilité” de diriger un ministère “important et stratégique pour la bonne marche du pays”.
“Agir sur le destin de la nation est une mission exaltante. Il s’agit du service public, c’est à dire du service au public (…), nous nous trouvons à un moment important de la vie de notre pays. Mais le Sénégal continuera après cette élection”, a dit celui qui a assuré les fonctions de directeur général des douanes et directeur de cabinet du président de la République.
Il a appelé les acteurs politiques à jouer à l’apaisement. “Nous invitons les différents états-majors sur le terrain des idées et des programmes. Il faut s’abstenir de tout propos violent”, a lancé Mouhamadou Makhtar Cissé.
Le nouveau ministre de l’Intérieur, docteur en droit et sciences politiques, est titulaire d’un master en finances et gestion publiques.
Il est également diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature, d’où il est sorti comme inspecteur des douanes.
“La tradition démocratique au Sénégal est de voter le dimanche et de vaquer à ses occupations lundi. Même si la période préélectorale peut être inflammatoire”, a pour sa part réagi le ministre de l’Intérieur sortant, Sidiki Kaba.
M. Kaba, devenu chef du gouvernement à la faveur du dernier remaniement ministériel, a assuré que “le matériel électoral est déjà éclaté ainsi que les bulletins de vote”.