« N’oubliez pas l’Iran » : c’est l’appel, ce 18 mars, de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, chargée de faire la lumière sur le mouvement de contestation né après la mort de Mahsa Amini. Les autorités iraniennes sont responsables, confirment les experts.
Tortures, disparitions forcées, exécutions arbitraires : la liste des exactions des forces de sécurité iraniennes est longue comme le bras, constate le correspondant de RFI à Genève, Jérémie Lanche. Les enquêteurs mandatés par l’ONU sur la situation des droits humains en Iran estiment qu’au moins 551 manifestants ont été tués depuis septembre 2022, dont 68 enfants. Les arrestations se compteraient par dizaines de milliers.
« Les forces de sécurité ont empêché les détenus de contacter leurs familles ou leurs avocats, en dehors de la loi. Pour les punir, les humilier ou leur extorquer des aveux, ils ont souvent subi des sévices sexuels : on parle de viols avec des objets ou de viols en réunion. Ils ont aussi été tabassés, flagellés ou soumis à des chocs électriques, autant d’actes qui peuvent être considérés comme de la torture », détaille Sara Hossain, présidente de la commission d’enquête.