Le suicide de Matar Diagne et la publication de sa lettre posthume choquent l’opinion à com‐ mencer par son voisin de chambre. En effet, c’est lui qui a découvert le corps sans vie, dans la soirée du 11 janvier, avant d’alerter les autres étudiants. Malgré les tentatives de réanimation, ils n’ont pu constater que le décès brutal de leur camarade qui s’était pendu avec une corde. L’en‐ quête de voisinage, effectuée par les gendarmes, a révélé que Matar Diagne s’était retranché sur lui‐même ces derniers jours. Il passait beau‐ coup de temps à écrire. Rares sont ceux qui étaient aussi au courant de sa maladie dont il ne parlait jamais. Pour autant, il est arrivé qu’il évoque la situation de ses parents divorcés et, surtout, la maladie de sa mère victime d’Avc. Malgré son jeune âge (26ans), celui qui était sorti major de son centre lors du Bac, était le premier soutien de sa mère à qui il envoyait presque toute sa bourse.
CMG