Le Nigeria va revoir le mode de calcul de son produit intérieur brut (PIB), l’un des indicateurs économiques le plus largement utilisé et qui sert à estimer la richesse créée dans un pays au cours d’une année. Le Bureau national des statistiques l’institut chargé de le cal‐ culer au Nigeria vient d’annoncer un changement majeur de méthode, puisqu’il entend désormais prendre en compte la richesse créée par les secteurs informels, y compris les activités illégales. L’économie du Nigeria peine toujours à se remettre de la pandémie de Covid‐19. Le pays a perdu, en 2022, son statut de première puissance éco‐ nomique africaine, et se situe désor‐ mais à la quatrième place du continent.
PIB (bis) Jusque‐là, le calcul du PIB nigérian excluait certains secteurs ou les comptabilisait mal, comme par exemple l’activité des entreprises du numérique, celles des raffineries ou encore celles des mines. Désormais, le PIB prendra en compte la richesse issue des secteurs informels, ainsi que celle générée par les activités illégales. Cette mise à jour, d’après ses promoteurs, vise donc à mieux refléter la réalité de l’économie du Nigeria, en y intégrant la richesse créée par des acteurs économiques exerçant une activité illégale ou cachée. Un responsable du Bureau national des statistiques cite le cas de la prostitution, dont les acteurs perçoivent des revenus « parfois supérieurs à ceux du secteur formel ». Une manière peut‐être un peu artificielle de faire gonfler son PIB mais qui a son importance : ces ratios servent notamment pour mesurer le niveau d’endettement d’un pays, et donc ses taux d’intérêts.
Le Nigeria va revoir le mode de calcul de son produit intérieur brut
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