Suite à la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry, le déploiement des policiers kényans en Haïti a été mis en pause. Le Kenya s’apprêtait à envoyer 1 000 hommes dans le pays pour y prendre la tête d’une mission multinationale pour appuyer la police locale à faire face aux gangs.
« Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer. Le gouvernement (kényan) attendra donc l’installation d’une nouvelle autorité constitutionnelle en Haïti avant de prendre d’autres décisions sur la question », a indiqué un haut responsable du ministère kényan des Affaires étrangères à l’AFP.
Les préparatifs battaient pourtant leur plein, rapporte notre correspondante, Albane Thirouard. Lundi, le ministre de l’Intérieur kényan avait affirmé que ses policiers étaient prêts. Il y a une dizaine de jours, la signature d’un accord entre Nairobi et Port-au-Prince avait été qualifiée de « dernière étape avant le déploiement » par les deux pays. Le désormais ex-premier Ministre haïtien, Ariel Henry était venu à Nairobi le signer.
Fin février, cinq pays, dont le Bénin avec plus de 1 500 hommes, avaient même notifié à l’ONU leur participation à la future mission. Les autres membres de cette mission sont les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad, avait affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.