LANCEMENT DU PROJET MICROGREEN

Spread the love

La Bad débloque 1 million, de dollars pour autonomiser les groupes marginalisés au Sénégal et au Ghana

La Banque africaine de développement et Invest in Africa ont lancé conjointement, jeudi
dernier, à Accra, le projet Microgreen pour offrir des opportunités de moyens de subsis‐
tance aux groupes marginalisés et vulnérables au Ghana et au Sénégal.

Intitulé « renforcer le micro‐ entrepreneuriat des femmes, des jeunes et des personnes handicapées pour des emplois verts dans le domaine des ressources naturelles (Microgreen) », le projet générera jusqu’à 500 opportunités d’emplois verts tout en fournissant des services essentiels de développement des entreprises. La Banque afri‐ caine de développement, par l’intermédiaire de son Fonds fiduciaire multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innova‐ tion des jeunes, accorde un don d’un million de dollars pour sou‐ tenir le projet Microgreen sur une période de deux ans. Le projet devra renforcer les capa‐ cités entrepreneuriales et les compétences commerciales d’au moins 1 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans, dont 60 % de jeunes femmes, 10 % de personnes ayant des besoins spéciaux et 30 % d’autres jeunes dans les deux pays.

S’exprimant lors du lancement du programme, Eyerusalem Fasika, cheffe de bureau pays de la Bad pour le Ghana, a souligné l’engagement de l’institution à relever les défis liés aux change‐ ments climatiques et à la pauvreté en conformité avec les contributions déterminées au niveau national et les objectifs de développement durable des Nations unies. Mme Fasika a souligné plusieurs initiatives de la Bad qui visent à favoriser un développement inclusif, en particulier sa stratégie de genre qui vise à autonomiser les femmes à travers l’accès au finance‐ ment, l’accélération de l’employabilité et le renforcement de l’accès aux services sociaux. Elle a également souligné la collaboration.

Onu/Femmes pour autonomiser les femmes dans le secteur des ressources naturelles. « Nous sommes convaincus qu’appliquer une perspective de genre à la création d’emplois et au développement écono‐ mique local peut conduire à une transition inclusive vers une économie verte qui offre des opportunités uniques de réduire les inégalités de genre sur le marché du travail africain », a‐t‐elle souligné. Carol Anang, responsable pays pour le Ghana d’Invest in Africa, a noté que le déploiement du projet arrivait à point nommé et servirait d’aimant pour attirer et accroître les opportunités d’amélioration des moyens de subsistance, en particulier pour les groupes vulnérables.

«Notre priorité est de faciliter une synergie accrue entre les grandes organisations internationales et les entités locales afin qu’elles travaillent ensem‐ ble pour stimuler une croissance inclusive », a déclaré Mme Anang, ajoutant que le projet améliorera les compé‐ tences en vue de l’employabi‐ lité. Le projet utilisera des modèles de développement de petites et moyennes entre‐ prises basés sur la chaîne de valeur pour améliorer la création d’emplois, assurer la durabilité des microentreprises et inté‐ grer les bénéficiaires dans les systèmes économiques. Invest in Africa sera le fer de lance de la mise en œuvre, tirant parti de son expertise en matière d’accès au marché et de développe‐ ment des compétences pour stimuler une croissance durable des entreprises et la création d’emplois. Solomon Amponsah, représentant du ministère ghanéen des Finances à la céré‐ monie de lancement, a exprimé le soutien du gouvernement à la mise en œuvre réussie du projet. « Votre engagement en faveur d’une croissance inclusive et d’un développement du‐ rable est une véritable source d’inspiration. Je suis convaincu
qu’ensemble, nous aurons un impact significatif sur la vie de milliers de personnes margina‐ lisées au Ghana et au Sénégal ».
Le lancement qui s’est aussi déroulé en visioconférence a réuni des représentants des gouvernements du Ghana et du Sénégal, des responsables de programmes de la Banque africaine de développement et d’Invest in Africa, des représen‐ tants d’organisations de la société civile et d’agences partenaires du secteur social. Présentant un aperçu du pro‐ jet, Salimata Soumaré, gestionnaire de tâches pour Microgreen à la Banque afri‐ caine de développement, a dé‐ claré que le projet bénéficierait également aux intermédiaires qui fournissent un soutien et un financement aux entrepreneurs et aux micros, petites et moyennes entreprises (mpme), tels que des programmes de mentorat, des programmes de formation, des services d’appui au développement de projets et des services de conseil.

Au cours de l’événement, l’initiative de la Bad visant à créer 25 millions d’emplois pour les jeunes et à doter 50 millions de personnes des capacités nécessaires pour atteindre leurs ob‐ jectifs d’ici à 2025, ainsi que son soutien aux initiatives vertes par le biais du Centre africain de gestion des ressources natu‐ relles et d’investissement, ont été soulignés. La Banque africaine de développement travaille actuellement sur un outil de suivi et de contrôle des emplois verts issus de son porte‐ feuille de projets, en particulier ceux liés à l’action climatique, à l’environnement, à l’économie circulaire et à la biodiversité, a déclaré la cheffe du bureau pays de la Bad au Ghana.