Selon le New York Times, le président américain « réfléchit à un plan pour restreindre les demandes d’asile à la frontière ». Cette interdiction de demander l’asile ne serait effective qu’après l’entrée d’un certain nombre de migrants illégaux sur le territoire, précise Politico, qui rappelle que cette mesure faisait partie d’un accord bipartisan passé ce mois-ci entre sénateurs républicains et démocrates, mais qui finalement n’a jamais été proposé au vote.
Le plan actuellement étudié par la présidence ferait écho, écrit le New York Times, « à la tentative de Donald Trump, en 2018, de bloquer l’immigration, tentative vivement critiquée par les démocrates et bloquée par les cours fédérales ». Et le fait que Joe Biden y pense montre, estime quotidien, « à quel point il a changé de cap en ce qui concerne l’immigration depuis qu’il est devenu président » – il avait promis un système « plus humain » après les années Trump. Aujourd’hui, estime Politico, la Maison blanche tente de « transformer le profond échec à la frontière en avantage pour le président ».
Donald Trump travaille lui aussi sur l’immigration : l’ancien président fait de l’immigration le cœur de sa campagne, écrit le Washington Post. Et, s’il revient au pouvoir, il compte immédiatement lancer « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis ». Son modèle : l’« Opération wetback », mis en place lors de la présidence Eisenhower – « wetback », une insulte pour désigner les migrants mexicains. Des tactiques militaires avaient alors été utilisées pour rassembler les travailleurs immigrés. Aujourd’hui, des conseillers et des responsables républicains parlent en privé, explique le Washington Post, de détenir les migrants sur des bases militaires et de les expulser par avions militaires. Pour compenser le manque d’espace de détention, son conseiller Stephen Miller prévoirait de construire des camps de déportation de masse. « Alors que la promesse d’une frontière mieux gérée serait un formidable argument contre Biden », écrit le Washington Post dans un éditorial, « Trump et Miller semblent déterminés à aller vers une sauvagerie nativiste débridée, et en 2024, politiquement, ce serait peut-être aller trop loin ».
Pour Nikki Haley, « les embryons sont des bébés »
La candidate à la primaire républicaine Nikki Haley a affirmé ce mercredi sur CNN que pour elle, les embryons « étaient des bébés », rapporte le Washington Post. Vendredi, la Cour suprême de l’Alabama a décidé de considérer que les embryons congelés étaient des personnes, ce qui pourrait se révéler un problème pour tous les parents qui veulent utiliser la fécondation in vitro pour avoir des enfants. Et comme le craignaient le milieu médical américain et les associations, les conséquences de la décision de la Cour suprême d’Alabama commencent à se faire sentir : Politico rapporte que l’Université de Birmingham a arrêté les fécondations in vitro : « nous devons évaluer si nos patients et nos médecins courent le risque de faire l’objet de poursuites criminelles ».
Au Chili, un réfugié vénézuélien kidnappé
C’est en Une de La Tercera : Ronald Ojeda Moreno, un lieutenant à la retraite à qui le gouvernement chilien avait accordé l’asile l’an dernier, « aurait été enlevé tôt mercredi matin par des individus se faisant passer pour des inspecteurs » de police, rapporte le quotidien. L’ancien militaire était arrivé dans le pays après s’être échappé en 2017 d’une prison vénézuélienne, raconte BioBioChile. Enfermé entre autres pour rébellion et trahison à la patrie, il affirmait y avoir été torturé. Ronald Ojeda Moreno était accusé, rappelle le quotidien vénézuélien Efecto Cocuyo, de participation au plan « brassard blanc », « une des supposées conspirations dénoncées par Nicolás Maduro, à laquelle la défenseuse des droits de l’homme Rocío San Miguel a également été associée » – Rocío San Miguel, arrêtée il y a dix jours au Venezuela.
Les proches de l’ancien militaire, joints par BioBioChile, affirment que l’ancien militaire a été enlevé par « des fonctionnaires de la Direction générale du contre-espionnage militaire du gouvernement de Nicolás Maduro. » La question a été posée au sous-secrétaire à l’Intérieur Manuel Monsalve, écrit Tal Cual. Réponse : le gouvernement chilien « n’écarte aucune possibilité ». En tout cas, il a demandé un renforcement des contrôles aux frontières, rapporte La Tercera. Et selon le quotidien vénézuélien El Nacional, l’opposition chilienne a demandé des explications au gouvernement de Gabriel Boric et dénoncé « une grave violation de notre souveraineté ».
Effondrement d’une mine illégale au Venezuela
Dans le sud du Venezuela, la mine illégale « Bulla Loca » s’est effondrée. Le président Nicolas Maduro parle de quinze morts, écrit le quotidien 2001. Hier dans Tal Cual le maire de la ville d’Angostura, dans l’État Bolivar, parlait de 30 morts au moins, et de 100 personnes enterrées. L’effondrement a eu lieu mardi après-midi. Le quotidien cite des journalistes locaux, selon lesquels la mine était entrée en activité l’an dernier, faisait 35 mètres de profondeur, et était soupçonnée d’être contrôlée par deux groupes criminels, impliqués selon l’ONG Fundaredes dans l’extraction illégale d’or, l’extorsion et les assassinats.