Ce samedi 21 septembre, débute ce qui sera sans doute la dernière grande séquence internationale de la vie politique de Joe Biden. Avant l’Assemblée générale des Nations unies à New York et avant de recevoir Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, le président américain accueille les autres dirigeant du Quad, l’Inde, l’Australie et le Japon dans sa maison du Delaware.
Depuis qu’il est président, Joe Biden ne l’avait jamais fait. Il organise un sommet international à domicile, dans sa propre demeure. C’est en effet dans sa maison de Wilmington, dans le Delaware, que le président américain accueille ce samedi les Premiers ministres indien Narendra Modi et japonais Fumio Kishida, après une soirée passée avec leur homologue australien Anthony Albanese ce vendredi.
Des rencontres dans l’intimité, qui ont d’ailleurs provoqué la colère de l’association des journalistes de la Maison Blanche qui n’y auront évidemment pas accès. Ils devront se contenter de la rencontre à quatre, qui aura, elle, lieu dans le lycée que Joe Biden a fréquenté dans sa lointaine jeunesse, un autre signe de l’implication personnelle du président dans ce sommet.
Le président américain, qui quittera la Maison Blanche en janvier prochain, voulait célébrer de cette manière ses « relations profondément personnelles » avec le Premier ministre indien Narendra Modi, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le Premier ministre australien Anthony Albanese, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. En plus de les recevoir un à un pour des entretiens bilatéraux dans sa maison de famille à 160 kilomètres environ de Washington, il a choisi son ancien lycée pour organiser samedi une réunion de travail commune et un dîner.
La question des ambitions chinoises
C’est depuis le début de son mandat que ce format du Quad, auparavant plus technique, a été élevé au rang des chefs d’État et de gouvernement. L’objectif de Joe Biden était de réunir les dirigeants concernés par les ambitions chinoises dans la zone indo-pacifique. Il devrait encore en être question cette fois-ci, de même que la coopération dans le domaine médical.
Difficile de dire si le format passera l’année. Joe Biden s’en va, de même que Fumio Kishida et on ne sait pas si leurs successeurs seront aussi motivés. C’est l’Inde qui doit en principe accueillir le prochain sommet.
Une haute responsable de la Maison Blanche s’est dite « plutôt confiante » dans la pérennité du groupe quadrilatéral, quel que soit le résultat de la présidentielle de novembre qui opposera Kamala Harris à l’ancien président républicain Donald Trump. Ce dernier n’a jamais caché sa préférence pour les relations bilatérales par rapport aux enceintes multilatérales, mais il a néanmoins contribué à relancer le Quad pendant sa présidence.