Israël ne semble pas vouloir obtempérer après la décision de la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné vendredi 24 mai de stopper « immédiatement » son offensive à Rafah. L’Afrique du Sud, qui avait saisi la CIJ, avait estimé la semaine dernière que « le génocide » commis par Israël à Gaza avait atteint un « niveau horrible ». Le Premier ministre Netanyahu a consulté son gouvernement immédiatement après la publication de l’ordonnance du tribunal de la Haye, vendredi 24 mai.
Israël a sa propre interprétation de la décision de la Cour internationale de justice, et, selon un communiqué commun du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de la sécurité nationale, « n’a pas mené et ne mènera pas d’opérations militaires dans la zone de Rafah qui pourraient conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie ».
En d’autres termes, les responsables israéliens ont l’intention de poursuivre les combats à Rafah. Ce samedi matin, l’armée israélienne bombardait d’ailleurs déjà Rafah. Ils indiquent cependant leur intention de se conformer aux directives de la Cour internationale de la Haye en permettant le passage d’aide humanitaire, notamment par le terminal de Rafah. Et prendre les précautions possibles pour minimiser les dommages à la population civile.