En ouvrant jeudi le mariage et l’adoption aux couples de même sexe comme bon nombre de pays européens, la Grèce fixe une distance nette entre les affaires étatiques et les dogmes de l’influente Église orthodoxe.
C’est « un moment historique » obtenu un lendemain de Saint-Valentin. Au prix de longues tractations et d’un bras de fer au sein même du camp gouvernemental, la Grèce est devenue jeudi 15 février le 37e pays dans le monde, le 16e en Europe, et surtout le premier pays chrétien orthodoxe à autoriser le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Un affront pour l’influente Église qui s’est toujours déclarée « fermement opposée » au projet de loi.
Lui, avait prédit un « jour de joie », qualifiant cette réforme de « pont de coexistence dans un État libre, entre citoyens libres ». Jeudi soir, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis (du parti de droite Nouvelle Démocratie) s’est félicité de l’adoption de cette réforme, mesure phare de son deuxième mandat, en évoquant « un tournant pour les droits de l’Homme ».