Selon un décompte de l’Agence France-Presse, au moins 338 condamnés à mort ont été exécutés en 2024 en Arabie saoudite. Un record pour cette monarchie à laquelle le prince héritier Mohammed ben Salman s’emploie pourtant à donner une image moderne et réformiste.
Une « frénésie d’exécutions ». Dans un communiqué publié jeudi 2 janvier, l’ONG Reprieve et l’Organisation saoudienne européenne pour les droits de l’homme (European Saudi Organization for Human Rights – ESOHR) dénoncent le nombre record de peines capitales exécutées en Arabie saoudite en 2024. Selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, au moins 338 condamnés à mort ont été exécutés l’année dernière dans le pays. Les deux organisations de défense des droits humaines font quant à elles état « d’au moins 345 » exécutions.
« Le couloir de la mort en Arabie saoudite, c’est une boîte noire. Il n’y a aucune transparence, on n’a pas idée de ce qu’il s’y passe. Des gens sont condamnés et exécutés sans avoir jamais parlé à un avocat. Depuis le Covid, les exécutions se font en prison, secrètement. Les corps ne sont pas renvoyés aux familles. On ne sait donc pas comment les gens ont été tués », relève Jeed Basyouni, représentante Moyen-Orient de Reprieve, au micro de RFI.