DR ROKHAYA DIAKHATÉ, DIRECTRICE DE LA FAMILLE ET DE LA PROTECTION DES GROUPES VULNÉRABLES

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« L’inclusion sociale et économique des femmes handicapées est un impératif de justice et de développement »

mille et des Solidarité, la directrice de la Famille et de la protection des groupes vulnérables a pris part au panel orga‐ nisé par le Cf/Fsaph qui célébrait la journée internationale des droits des femmes. « Au Sénégal, le dernier recensement général de la population révèle que les personnes handi‐ capées représentent 7,3%. Le taux est en légère hausse par rapport à 2013 où il était de 5,9% ; ce qui signifie que 73 Sénégalais sur 1000 souffrent d’un handicap. La répartition par sexe montre que le handicap est plus présent chez les femmes (7,76%) que chez les hommes (6,68%). Malgré les multiples contraintes qu’il peut causer à l’individu affecté, il est important de souligner que le handicap ne doit jamais être un frein à la dignité, à l’émancipation et à la réussite », a plaidé Dr Rokhaya Diakhaté.

«Les femmes handicapées sont souvent exposées à la vulnérabilité, au chômage, et à l’exclusion sociale. Leur accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la participation citoyenne reste limité par des barrières, tant physiques que culturelles. Vous conviendrez donc avec moi que l’inclusion sociale et économique des femmes handica‐ pées est un impératif de justice et de développement. L’inclusion ne doit pas être un simple idéal, mais une réalité concrète portée par des politiques pu‐ bliques fortes et par un engagement collectif. Au Sénégal, depuis 2010, il existe un cadre de référence en matière de pro‐ motion et de protection des droits des personnes handicapées ; il s’agit de la loi d’orienta‐ tion sociale (los) n° 2010‐15 du 6 juillet 2010. Elle s’articule autour de trois axes majeurs à savoir la réadaptation, la mobilisation de ressources et l’encadrement », a rappelé la directrice de la Fa‐ mille et de la protection des groupes vulnérables.
« Nous demeurons aussi conscients que les femmes et les filles constituent une frange importante de la population vulnérable et que leur protection est un gage de réduction de la pauvreté et des inégalités. Dans ce sens, le gouvernement du Sénégal s’est engagé à travers le nouveau référentiel des politiques publiques à mettre en œuvre une nouvelle vision traduisant l’aspiration des citoyens à un mieux‐être. Pour matérialiser cette vision et gagner le pari de la souveraineté, de la justice et de la prospérité, il convient de favoriser l’éclosion de toutes les forces vives de la Nation, en ne laissant per‐ sonne en rade et en donnant corps aux principes d’équité et d’inclusion dans les politiques publiques », a laissé entendre Dr Rokhaya Diakhaté non sans conclure : « La construction d’un système de protection so‐ ciale inclusif et efficient est

donc l’affaire de tous. Il nous convient à nous tous d’assurer l’accessibilité des écoles, des universités et des formations professionnelles afin de per‐ mettre aux femmes et filles handicapées de développer leur potentiel, d’encourager les entreprises à adopter des politiques inclusives, d’accompagner les initiatives entrepreneuriales des femmes handicapées mais aussi de garantir leur accès aux soins, à la mobilité et à une vie sociale épanouie, nous devons aussi renforcer les dispositifs de protection ».