Le Sénégal reste plongé dans la crise jeudi au lendemain d’un conseil des ministres durant lequel le président Macky Sall n’a annoncé aucun geste d’apaisement, malgré les appels pressants dans le pays comme à l’étranger.
Le chef de l’État fait face aux exhortations d’importants partenaires internationaux, ainsi que de l’opposition et de la société civile à renoncer au report au 15 décembre de l’élection initialement prévue le 25 février.
Le conseil des ministres hebdomadaire s’annonçait comme un jalon de l’une des plus graves crises traversées depuis des décennies par le Sénégal. Mais le communiqué publié à l’issue de la réunion mercredi soir n’a pas évoqué les causes de la crise politique.
Lors du conseil, M. Sall s’est borné à rappeler « l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein », au moment où des écoles et les huit universités publiques du pays sont touchées par des grèves d’enseignants protestant notamment contre le report de la présidentielle.
Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de tenir une concertation pour « assurer le déroulement normal des enseignements ». Le ministère de l’Education a menacé de « sanctions disciplinaires » les enseignants qui cessent le travail pour « des motifs politiques », dans un autre communiqué.